Dans la province reculée de Kwamouth, en République démocratique du Congo, un conflit meurtrier a éclaté entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens Mobondo, mettant en lumière les tensions persistantes dans cette région stratégique mais instable. Jeudi dernier, le village de Mpumiyo, situé à seulement 12 km de Kinsele sur la route nationale 17, a été le théâtre d’affrontements violents. Ces combats récents soulignent la précarité de la sécurité dans la région et l’activisme continu des groupes armés.
Le bilan humain de ces affrontements reste incertain, avec des rapports contradictoires sur le nombre de disparus, y compris parmi les civils et les militaires. Le chef du village Kimomo mentionne la disparition de sept personnes, dont cinq militaires, dans une attaque qui semble avoir été minutieusement préparée par les miliciens depuis le village voisin de Mizu. De son côté, l’élu de Kwamouth, Moïse Makani, évoque dix personnes disparues, appelant à des mesures plus rigoureuses pour faire face à cette insécurité croissante.
Cette situation précaire à Kwamouth n’est pas isolée. D’autres villages du territoire sont également affectés par la présence menaçante des miliciens Mobondo, signe d’une insécurité latente qui s’étend bien au-delà de Mpumiyo. Sur l’axe fluvial, les assaillants continuent d’occuper plusieurs villages, posant un défi constant aux efforts de pacification de la région.
Ces événements récents à Kwamouth posent de sérieuses questions sur la capacité de l’État congolais à garantir la sécurité de ses citoyens et à mettre fin à la spirale de violence alimentée par les groupes armés. Ils mettent également en évidence la complexité des conflits en RDC, où les motivations politiques, économiques et ethniques s’entremêlent, rendant les solutions durables d’autant plus difficiles à atteindre.
Par l’équipe éditoriale