Suite à un atelier intensif de trois jours à Nord-Kivu, un éventail de propositions a été remis aux autorités militaires et aux services de sécurité pour améliorer la sécurité dans la région. Ces recommandations interviennent dans un contexte où la province fait face à des défis sécuritaires non négligeables.
La rencontre a vu la participation de divers acteurs socio-politiques ainsi que des membres de la société civile. Ils ont unanimement approuvé la mise en place d’un mécanisme d’alerte sécuritaire et d’un comité mixte, composé de représentants de la société civile et d’élus provinciaux. Ce comité aura pour mission de suivre et de défendre un plan d’urgence sécuritaire.
Parmi les mesures préconisées figure le renforcement du contrôle des armes à Goma. Des fouilles approfondies, des opérations de bouclage ciblées et des patrouilles intensives de la police militaire, notamment à travers l’installation de check-points, sont envisagées pour endiguer la circulation illicite des armes.
Un autre point saillant abordé lors de cet atelier concernait la nécessité de revoir la composition de certaines unités militaires, en particulier la 11e brigade de défense, surnommée « Satan2 ». Cette unité, stationnée dans les localités de Rusayu, Mudja et Buvira, a été pointée du doigt pour son implication présumée dans divers actes d’insécurité.
La discipline militaire est également au cœur des préoccupations exprimées. Il est suggéré de renforcer cette discipline et de prévenir la dissipation des munitions en renforçant les contrôles sur les dépôts d’armes. De plus, les participants ont plaidé pour l’interdiction des cachots illégaux, souvent maintenus par les miliciens Wazalendo, qui agissent comme auxiliaires de l’armée. Il a été recommandé que ces combattants soient clairement identifiables grâce à des uniformes et des insignes spécifiques, pour éviter toute confusion.
Rédaction Éditoriale, Bisonews.cd