Dans un récent communiqué, l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) a dénoncé avec vigueur la persistance de la corruption en République Démocratique du Congo (RDC). Le président du Conseil d’Administration de l’ODEP, le professeur Florimond Muteba Tshitenge, a pointé du doigt les récentes actions du sénateur Augustin Kabuya, accusé de distribuer des véhicules à des députés provinciaux membres de l’UDPS, qualifiant ces actes de pots-de-vin.
En citant le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui définit la corruption comme un « abus d’autorité pour un profit personnel« , l’ODEP met en lumière un problème profondément enraciné dans la société congolaise. Selon l’ODEP, malgré une légère amélioration de l’indice de perception de la corruption selon Transparency International, la culture de la corruption s’est aggravée en RDC depuis 2018.
Le professeur Muteba souligne que les propos du Président TSHISEKEDI, relativisant la rétrocommission et l’absolvant comme un péché mortel, ont contribué à normaliser la corruption comme un mode de gouvernance accepté en RDC. Il met en garde contre les conséquences désastreuses de cette culture de la corruption sur le développement du pays, appelant à une action urgente pour y mettre fin.
Pour l’ODEP, il est impératif que la classe politique congolaise, en particulier ceux qui accèdent au pouvoir par des fraudes électorales, renoue avec des valeurs morales et éthiques pour éviter la déchéance de la nation. Le développement de la RDC, affirme-t-il, dépend de la capacité de ses dirigeants à lutter contre la corruption et à promouvoir la transparence et la bonne gouvernance.
Cette déclaration de l’ODEP met en lumière l’urgence d’une action collective pour éradiquer la corruption en RDC et garantir un avenir meilleur pour tous les Congolais.
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