L’attaque survenue le dimanche 19 mai à la résidence du vice-premier ministre sortant de la République démocratique du Congo, Vital Kamerhe, a plongé sa famille dans un cauchemar dont l’issue aurait pu être tragique. Hamida Shatur, son épouse, a partagé les moments terrifiants qu’ils ont vécus lors de cet assaut coordonné.
Elle a décrit comment son mari l’a réveillée en pleine nuit pour lui annoncer que leur maison était encerclée par des militaires, tandis que des tirs nourris résonnaient à l’extérieur. Dans leur cachette, ils ont entendu les échanges de tirs entre les assaillants et leurs gardes, avec une violence qui ne laissait aucun doute sur la gravité de la situation. Deux des gardes ont perdu la vie dans ces affrontements, témoignant de la brutalité de l’attaque.
Un moment particulièrement poignant a été lorsque, cachée avec son mari, elle a entendu un garde leur dire que les assaillants étaient à leur recherche avec plus de 40 hommes lourdement armés. C’est à ce moment-là qu’elle a réalisé que leur vie était en danger imminent. Les tirs se sont intensifiés, transformant leur maison en champ de bataille.
Pendant près d’une heure, le couple est resté seul, dans l’attente du renfort qui a finalement mis fin à leur calvaire. Après l’assaut, ils ont découvert l’étendue des dégâts : des douilles jonchaient le sol, les murs étaient criblés de balles. Sans l’intervention divine, ils n’auraient pas survécu à cette attaque ciblée.
Cette tentative de coup d’État avortée met en lumière les défis sécuritaires auxquels la RDC est confrontée. Elle souligne également le courage et la détermination de ceux qui défendent la démocratie et la stabilité du pays. Le récit de Hamida Shatur est un témoignage poignant de la résilience face à l’adversité, et un rappel que la paix en RDC reste fragile et précieuse.
La Rédaction