Que va décider le parquet dans le dossier de l’ancien ministre de la Santé, Eteni Longondo ? Après son arrestation, il y a tout juste une semaine, son équipe de défense s’est rendue, cette semaine, au parquet pour déposer ce qu’elle estime être les preuves de l’innocence de son client.
Le docteur Longondo est accusé d’avoir détourné un peu plus d’un million de dollars sur six millions qui lui avaient été alloués dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Ces accusations avaient été portées, il y a un an, par l’Inspection générale des Finances (IGF) qui parlait à l’époque d’un montant presque deux fois plus important. Plusieurs dossiers étaient alors évoqués, comme celui des détournements sur l’achat d’ambulances, la réhabilitation d’hôpitaux ou encore le paiement indu de primes.
« On nous a posé des questions liées à la gestion des fonds alloués au ministère de la Santé dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 et, dans cette gestion, nous avons tous ces détails liés à l’achat d’ambulances et à la réhabilitation d’hôpitaux et, disons, autres services liés à cette lutte. L’IGF n’est pas la justice, n’est pas le parquet, ce n’est pas un tribunal. Nous soutenons qu’il n’y a pas eu détournement. Nous avons déposé toutes les preuves justificatives. Nous soutenons qu’il n’y a rien et qu’au regard des éléments déposés par notre client, le parquet n’a qu’un seul choix, c’est de classer le dossier sans suite, puisque monsieur Eteni est innocent et n’a pas détourné », a déclaré à RFI maître Hugues Pulusi Eka, avocat de l’ancien ministre de la Santé.
À noter que la Cour des comptes s’intéresse, elle, à la gestion des fonds de la lutte contre le Covid-19 dans quinze provinces du pays. C’était une des promesses faites par la RDC pour recevoir plus de 363 millions de dollars du Fonds monétaire internationale, en avril 2020.
RFI