La farine de maïs est un aliment de base en République démocratique du Congo (RDC). Malheureusement, sa production est actuellement en crise, principalement dans les provinces du centre et du sud-est du pays. Pour le Vice-Premier ministre et Ministre de l’Économie nationale, Vital Kamerhe, cette crise est due à « une fiscalité toxique et une parafiscalité étouffante ». Dans cet article, nous examinons en détail la situation actuelle et les propositions du gouvernement pour la résoudre.
Une production défavorable
Le coût moyen de production de la farine de maïs dans la zone de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) est d’environ 200 USD par hectare. En revanche, au Katanga, ce coût atteint 340 USD par hectare. Cette situation rend la production locale peu compétitive par rapport à l’importation de la farine de maïs provenant de pays voisins comme la Zambie.
La raison de cette situation est liée aux taxes imposées par l’État. Selon Kamerhe, trop d’impôts ont un effet dissuasif sur la production locale, ce qui favorise l’importation. Il s’agit notamment de la fiscalité sur les bénéfices, la valeur ajoutée, la taxe sur les salaires, la taxe sur les véhicules et la redevance minière.
La nécessité d’une réforme fiscale
Pour résoudre cette crise, le gouvernement congolais prévoit de supprimer certains de ces impôts et taxes qui rendent la production locale peu rentable. La suppression de ces facteurs pourrait encourager les opérateurs économiques à investir dans la production locale plutôt qu’à importer de la farine de maïs. En outre, cette réforme fiscale vise également à améliorer le climat des affaires en République démocratique du Congo.
Le secteur du transport est un autre domaine qui est directement impacté par cette situation. Les tarifs de transport sont considérablement plus élevés en RDC qu’en SADC. Cela rend les produits congolais plus chers et donc moins compétitifs. Le gouvernement envisage donc également de prendre des mesures pour améliorer le secteur du transport, en réduisant les coûts et en augmentant la compétitivité.
Une perspective à long terme
La réforme fiscale proposée par le gouvernement vise à stimuler la production locale de la farine de maïs en République démocratique du Congo. Cela pourrait aider le pays à renouer avec sa vocation de pays producteur. Toutefois, cela nécessite des investissements importants dans l’infrastructure du pays, tels que le sol, l’eau et l’énergie.
En conclusion, la crise de la farine de maïs en RDC est un symptôme de problèmes économiques plus larges, notamment une fiscalité et une parafiscalité excessives qui découragent l’investissement et la production nationale. Cependant, le gouvernement congolais est conscient de ces défis et travaille à la mise en place de politiques économiques favorables à la croissance et à la compétitivité des entreprises. Avec des réformes adéquates et des investissements appropriés, la RDC peut retrouver sa vocation de pays producteur et réaliser son plein potentiel économique.