Une nouvelle agression violente a secoué la tranquillité des eaux paisibles des rivières Kwilu, Kwango et Kasaï, à la confluence de la frontière des provinces du Kwilu et de Mai-Ndombe. Mardi dernier, des individus armés ont mené une attaque contre une embarcation naviguant dans ces eaux calmes, semant l’inquiétude parmi les habitants de la région.
Selon les informations fournies par des sources policières, le navire, connu sous le nom de baleinière, a été pris pour cible par un groupe d’assaillants ayant pris d’assaut l’embarcation en provenance de Bandundu-Ville. Ces individus, qualifiés de « petits bandits » par le commissaire supérieur principal Camille Atungale, porte-parole de la police au Kwilu, ont rapidement dépouillé la baleinière de son contenu.
Il est à noter que cette attaque ne semble pas être le fait des miliciens Mobondo, contrairement à certaines rumeurs qui ont circulé dans la région. La police, dans un souci de clarifier la situation, a tenu à souligner qu’il n’y avait pas de menace Mobondo en jeu. Camille Atungale a déclaré : « Il n’y a pas de menace de Mobondo, ce sont des inciviques, des petits bandits, des voleurs qui sont connus et identifiés dans la ville de Bandundu et recherchés même. »
Face à l’inquiétude grandissante au sein de la population concernant une possible présence des miliciens Mobondo à Bandundu-Ville, les autorités policières ont tenu à adresser un message de calme et de coopération. Le commissaire Atungale a invité les résidents de la région à rester calmes et à collaborer étroitement avec les services de sécurité et de renseignements. « Tout ce que je peux demander à la population c’est d’abord d’être calme et de collaborer avec nos services de sécurité et de renseignements. La police est à pied d’œuvre, ensemble avec les FARDC, nous continuons à travailler », a-t-il recommandé.
La ville de Bandundu, étendue sur une superficie de 220 km² et située à environ 340 km de la capitale Kinshasa, se trouve voisine du territoire de Kwamouth, qui subit des troubles sécuritaires depuis juin 2022. Les opérations militaires dans la région ont conduit à l’arrestation de plusieurs individus affiliés aux miliciens Mobondo, lesquels ont été transférés à Bandundu pour y être jugés.
Cette nouvelle attaque, en rappelant la fragilité de la sécurité dans la région, souligne la nécessité d’une vigilance accrue et d’une coopération étroite entre les forces de sécurité et les citoyens. Les autorités locales demeurent déterminées à maintenir l’ordre et la quiétude dans la région, malgré les défis persistants liés à l’insécurité.