Kisangani, RDC – Dans une affaire qui a choqué la nation, le juge Jean-Claude PANDATIMU a été condamné à une peine de servitude pénale de 12 ans à la suite d’un procès en flagrance. Les charges pesant sur lui comprenaient des accusations de maltraitance, de torture et d’humiliation envers son ex-épouse Fryde KELEKELE, dont des vidéos choquantes ont circulé sur les réseaux sociaux.
Cet incident s’est déroulé dans la ville de Kisangani, située dans la province de la Tshopo, au cœur de la République démocratique du Congo. Fryde KELEKELE, en instance de divorce, s’était rendue à l’université de Kisangani le mercredi 04 octobre afin de discuter des modalités de garde de leurs enfants avec son mari. Cependant, ce qui aurait dû être une conversation civilisée a pris une tournure choquante. Le juge Jean-Claude PANDATIMU, qui est également chef du Département de droit économique et juge au tribunal de commerce, a non seulement ordonné que son ex femme soit ligotée et tabassée, mais il a également filmé la scène.
La diffusion virale de cette vidéo a suscité l’indignation et l’horreur à travers le pays. La Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose MUTOMBO, a réagi immédiatement, tout comme de nombreuses femmes et citoyens sensibles à cette affaire. La cour d’appel de Kisangani a été le théâtre de l’attention nationale ce jeudi 05 octobre, alors que de nombreux sympathisants étaient présents pour suivre de près ce procès.
Le verdict final est tombé, marquant un tournant décisif dans cette affaire troublante. La cour a prononcé une sentence sévère contre le professeur Jean-Claude PANDATIMU, le condamnant à 12 ans de servitude pénale. Cette peine est composée de 5 ans pour incitation à la violence envers des militaires et 7 ans pour arrestation arbitraire. En outre, il a été condamné à verser une somme de 10 000 dollars à titre de dommages et intérêts à la victime, Fryde KELEKELE. Le juge a été immédiatement arrêté pour purger sa peine.
Au cours de ce procès, la vice-Première ministre et ministre de l’Environnement, Eve BAZAIBA, était également présente. Sa présence souligne l’importance de cette affaire qui a mis en lumière la nécessité d’une réforme judiciaire et de la protection des droits des femmes en République démocratique du Congo.
Les policiers impliqués dans l’incident ont également été soumis à des sanctions appropriées, marquant ainsi une étape importante vers la justice et la responsabilité dans cette affaire.
Cette condamnation rappelle l’engagement du système judiciaire congolais à garantir que personne, même les personnalités en position d’autorité, ne soit au-dessus de la loi. C’est un signal fort pour la protection des droits des femmes et la lutte contre la violence domestique en RDC.