La situation a pris une tournure tendue au siège de l’ECIDE, où des dizaines de militants se sont réunis pour participer à une marche de l’opposition visant à dénoncer les « élections chaotiques ». Les résultats partiels publiés jusqu’à présent donnent une large avance à Félix Tshisekedi, une situation qui a provoqué la colère des partisans de Martin Fayulu, présent sur les lieux.
Dans une atmosphère de protestation étouffée, la tension a rapidement monté. Les manifestants ont décidé de brûler des pneus sur le boulevard Triomphal, provoquant une intervention musclée de la police, qui a fait usage de gaz lacrymogènes pour dissuader les protestataires.
Pendant ce temps, Martin Fayulu se trouvait à l’intérieur du siège du parti, attendant l’arrivée d’autres signataires de l’appel à la marche, dont Théodore Ngoy.
À l’intérieur du siège du parti, les forces de l’ordre ont réussi à contenir les militants, mais les affrontements se sont intensifiés. Les policiers ont continué à lancer des projectiles et des gaz, auxquels les militants ont répondu de manière similaire. Les vitres du siège de l’ECIDE ont volé en éclats au cours de ces échanges tendus.
Martin Fayulu, retranché dans le bureau de son parti avec ses partisans, tente de faire face à la situation. La police maintient un dispositif sécuritaire important devant et autour du siège de l’ECIDE.
Pendant que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) poursuit la publication des résultats partiels de la présidentielle, les opposants réclament l’annulation pure et simple du scrutin. Moïse Katumbi, de son côté, a déjà annoncé qu’il n’a pas l’intention de se rendre à la Cour constitutionnelle pour contester les résultats, qu’il considère comme « fraudés ».
Manassé Kitemoko Kosi