Le candidat à la présidence, Théodore Ngoy, a franchi une étape décisive dans sa contestation des résultats de l’élection présidentielle de 2023. Ce mercredi, il a officiellement déposé une requête devant la Cour constitutionnelle, sollicitant l’annulation des résultats émanant de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Théodore Ngoy affirme que le processus ayant conduit à la publication des résultats est entaché d’irrégularités, jetant ainsi une ombre sur la légitimité du scrutin.
« Je viens déposer une requête contre la régularité du processus et la publication des résultats non compilés par la CENI. Le processus est irrégulier depuis le début, » a déclaré Théodore Ngoy lors d’une intervention à ACTUALITE.CD.
La Cour constitutionnelle, conformément à l’article 74 de la loi électorale, dispose maintenant de 7 jours pour examiner les requêtes déposées. Eugène Banyaku, ancien juge de la Cour constitutionnelle, a expliqué le processus lors d’une interview sur ACTUALITE.CD : « Dès que la requête est introduite, elle est transmise au rapporteur de la Cour constitutionnelle dans une plénière. Celui-ci examine les griefs soulevés par le requérant sur la base des preuves et des procès-verbaux, qui peuvent constituer les éléments matériels d’une requête. »
Bien que les États-Unis et d’autres acteurs aient appelé à utiliser les voies légales en cas de contestation électorale, d’autres candidats majeurs, dont Moïse Katumbi, Martin Fayulu, et Denis Mukwege, ont décidé de ne pas suivre cette voie. Précédemment, ils avaient exprimé leur désaccord avec les résultats et avaient appelé la population à manifester pour demander l’annulation des élections, comme le stipule une déclaration conjointe émise dimanche.
Cette divergence d’approche souligne les tensions persistantes entourant le processus électoral et la complexité des défis auxquels est confronté le pays. Alors que Théodore Ngoy tente de faire valoir ses préoccupations devant la Cour constitutionnelle, d’autres acteurs politiques ont choisi d’exprimer leur contestation de manière différente, en mobilisant la rue.
Manassé Kitemoko kosi