Le gouverneur Gentiny Ngobila a convoqué plusieurs leaders de l’opposition, dont Martin Fayulu, Dénis Mukwege, Théodore Ngoy, Jean-Claude Baende, et Nkema Liloo, à une séance de travail qui se tiendra à l’Hôtel de Ville de Kinshasa ce mardi à 17h00. L’objectif principal de cette réunion est de discuter de l’organisation d’une manifestation publique prévue pour le mercredi 27 décembre 2023 à Kinshasa.
La marche projetée aura pour point de convergence le boulevard du trente juin, à proximité de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), et vise à exprimer l’opposition face à ce qu’ils décrivent comme « l’émergence d’une nouvelle situation politique délicate« . Selon ces figures de l’opposition, cette situation découle de la remise en question de la légitimité des futurs dirigeants des institutions de la République, que la CENI s’apprête à déclarer élus à la suite des élections du 20 décembre 2023, prolongées de manière contestée jusqu’au 25 décembre 2023.
Dans un briefing avec la presse ce mardi 26 décembre, le ministre congolais de l’Intérieur, Peter Kazadi, a assuré avoir pris toutes les mesures nécessaires pour assurer le maintien de l’ordre public. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, et porte-parole du gouvernement, a également pris la parole lors de cette annonce.
« Des dispositions, tant visibles qu’invisibles, sont prises pour faire respecter la loi. La population doit être rassurée. Rien ne va se passer dans le pays. Il ne faut pas céder aux appels de sirène », a déclaré Peter Kazadi.
Le ministre de l’Intérieur a ensuite souligné :
« Il s’agit d’un acte désespéré de la part de ceux qui se sentent peut-être en position de perdants. La CENI n’a pas encore publié les résultats. Ils veulent perpétuer ce qu’ils ont toujours fait, c’est-à-dire contester et rendre le pays ingouvernable. Aucun gouvernement au monde ne peut accepter que cela se fasse. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester inactifs. »
Il est à noter que la tension politique monte à l’approche de la manifestation prévue, avec des préoccupations croissantes quant à la stabilité du pays.
Par Manassé Kitemoko Kosi