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Fraude électorale en RDC : aucune légitimité à revendiquer, déclare Olivier Kamitatu face à la réélection de Félix Tshisekedi

Quatre jours après la révélation des résultats provisoires des élections par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) en République Démocratique du Congo (RDC), la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) ont vivement critiqué le processus électoral. Dans une déclaration conjointe datée du jeudi 4 janvier 2024, ces deux institutions religieuses ont pointé du doigt de multiples violations du cadre légal lors des opérations de vote en décembre 2023, entraînant des irrégularités documentées.

Des appels à l’action juridique

La CENCO et l’ECC vont plus loin en appelant le Procureur Général près la Cour constitutionnelle à prendre en charge toute dénonciation liée aux irrégularités constatées. Elles expriment leur préoccupation quant à l’impact de ces irrégularités sur la sincérité électorale et exhortent le Procureur Général à agir de manière proactive.

Olivier Kamitatu Etsu, Directeur de cabinet et Porte-parole de Moïse Katumbi Chapwe, a soutenu cette position dans une déclaration ferme. Il a déclaré que « les résultats du 20 décembre 2023 n’engagent pas les Congolaises et Congolais épris de justice et de vérité. Personne, absolument personne ne pourra jamais revendiquer le moindre début de légitimité sur la base de ces résultats fabriqués sur la fraude et le mensonge. »

Soutien politique à l’église

En réaction, Ensemble pour la République, la famille politique de Moïse Katumbi, a apporté son soutien à cette prise de position de l’église catholique et de l’église protestante. Cette convergence de vue souligne l’ampleur des préoccupations partagées au sein de la société congolaise.

Les églises mettent également l’accent sur l’importance de mettre en œuvre les recommandations de la Mission d’observation électorale (MOE) CENCO-ECC du 28 décembre 2023. Elles appellent la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à faire la lumière sur tous les cas documentés par les différentes parties prenantes, suggérant la nécessité d’une commission d’enquête indépendante et mixte.

Condamnation de la violence et appel à la pacification

Par ailleurs, la CENCO et l’ECC ont fermement condamné la violence verbale et physique observée tout au long du processus électoral. Elles exhortent le Procureur Général de la République à engager des poursuites judiciaires contre les auteurs d’actes de violation et de fraude électorale. Les églises encouragent l’utilisation de voies pacifiques pour toute revendication et insistent sur l’importance pour la CENI de respecter son engagement en publiant les résultats provisoires conformément à l’article 71 de la Loi électorale.

Vers la cour constitutionnelle

Conformément à l’article 73 de la loi électorale, l’étape des contentieux électoraux s’ouvre à la Cour constitutionnelle après la publication des résultats provisoires. Le dépôt des recours est ouvert du 2 janvier 2024 au 5 janvier 2024, tandis que le traitement de ces recours se déroulera du 3 janvier 2024 au 11 janvier 2024.

Les candidats de l’opposition, tels que Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, contestent les résultats et affirment qu’ils ne saisiront pas une Cour constitutionnelle « inféodée » au pouvoir. Cependant, le candidat Président Théodore Ngoy Ilunga a décidé de saisir la haute Cour pour l’annulation des élections.

Manassé Kitemoko Kosi

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