La Cour constitutionnelle a pris une décision significative en annulant l’ensemble des suffrages exprimés dans les circonscriptions de Yakoma (Nord Ubangi) et Masimanimba (Kwilu), suite à une annonce préalable de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour les élections législatives. La publication des résultats définitifs de l’élection présidentielle, faite par Dieudonné Kamuleta Badibanga, président de la Haute Cour, le mardi 9 janvier 2024, a révélé un impact direct sur le taux de participation.
Selon les chiffres initiaux de la CENI, le taux de participation s’élevait à 43,23%, représentant près de 18 millions d’électeurs. Cependant, avec l’annulation des suffrages dans ces deux circonscriptions, le taux de participation connaît une baisse, se situant désormais à 42,65%. Le nombre total d’électeurs ayant voté est réajusté à 17.800.195.
Dans une déclaration officielle, la Cour constitutionnelle a expliqué sa décision en affirmant : « Considérant que le vote s’est passé à bulletin unique, la Cour va en tirer les conséquences en étendant l’annulation des résultats dans les circonscriptions précitées à l’élection présidentielle et retranchera à chaque candidat les suffrages qu’il a obtenus dans ces circonscriptions. »
Malgré cette annulation, l’ordre d’arrivée des principaux candidats à la présidence, tels que communiqués par la CENI, demeure inchangé. Félix Tshisekedi conserve la première place avec 73,47% des suffrages exprimés (13.058.962 voix), suivi de Moïse Katumbi Chapwe avec 18,08%, Martin Fayulu Madidi avec 4,92%, et l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito avec 1,13%. Les autres candidats n’ont pas réussi à atteindre le seuil de 1% des voix.
L’élection présidentielle, tout comme les législatives nationales et provinciales, ainsi que celles des conseillers municipaux prévues initialement le 20 décembre, mais qui se sont étendues jusqu’au 27 décembre 2023, ont été entachées de plusieurs irrégularités et fraudes. Malgré cela, les principaux candidats de l’opposition, Moïse Katumbi et Martin Fayulu, n’ont pas saisi la Cour constitutionnelle, qu’ils considèrent comme inféodée au pouvoir.
Manassé Kitemoko Kosi