La Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), Bintou Keita, a tenu une conférence de presse conjointe avec le gouvernement de la RDC pour évaluer le bilan de la mission et discuter du processus de désengagement. Christophe Lutundula, ministre des affaires étrangères, représentait le gouvernement congolais lors de cet échange.
Bintou Keita a pris le temps de reconnaître les progrès accomplis jusqu’à présent, tout en gardant un regard pragmatique sur les défis à venir. Dans un ton mesuré, elle a exprimé son appréciation pour les efforts déployés par ceux qui ont contribué au parcours de la Monusco jusqu’à présent.
« Nous sommes actuellement présents dans 3 provinces du pays, c’est le dernier chapitre qui est souvent un peu le plus difficile, c’est là où nous sommes maintenant. Je ne peux que dire à tous ceux qui ont contribué à nous amener là où nous en sommes aujourd’hui, je trouve qu’ils ont accompli du bon travail, » a-t-elle déclaré.
Cependant, la Cheffe de la Monusco a souligné qu’il reste encore beaucoup à faire et a souligné l’importance d’une transition vers une prise en main et une responsabilité accrues de la part des autorités congolaises.
« Beaucoup reste à faire avec une prise en main, une prise en charge, une responsabilité de l’autorité congolaise, de son propre destin. C’est ça l’aspiration du peuple congolais, » a-t-elle ajouté.
Bintou Keita a étayé ses propos en se référant à l’historique des 20 dernières années, couvrant les différentes missions de maintien de la paix, de la Monuc à la Monusco. Elle a souligné le fait que Kinshasa et plusieurs provinces du pays n’ont pas vu de troupes depuis un certain temps.
La conférence de presse a également révélé la date du départ des troupes onusiennes du Sud-Kivu, inscrit dans le cadre du plan de désengagement en cours. La Monusco achèvera sa présence dans cette province d’ici au 30 avril 2024, conformément à un accord signé le 22 novembre 2023 entre les parties concernées.
Lors du 78ème Sommet des Nations Unies le 20 septembre 2023, le président congolais Félix Tshisekedi avait déjà exprimé son souhait de voir la Monusco se retirer, marquant ainsi un pas important vers l’autonomie et la souveraineté de la République démocratique du Congo.
La Rédaction