L’Union européenne (UE) a réitéré son engagement à combattre efficacement les réseaux illicites de trafic de ressources naturelles en République Démocratique du Congo (RDC), soulignant son soutien continu en faveur de la paix, de la stabilisation et du développement durable dans cette région clé. Cet engagement a été formalisé dans une déclaration officielle, dans laquelle l’UE insiste sur la nécessité de s’attaquer aux racines du problème, incluant la corruption et la mauvaise gouvernance, qui alimentent l’instabilité régionale.
Dans son communiqué, publié le 4 mars 2024, l’UE met en avant l’importance de lutter contre la corruption, l’absence d’institutions inclusives, l’impunité, les abus de pouvoir et la compétition violente pour l’accès aux terres et aux ressources naturelles, comme facteurs clés contribuant à l’insécurité dans l’est de la RDC. Cette position traduit une volonté de l’UE de prendre part activement à la résolution des tensions qui minent la région, exacerbées par l’exploitation et le trafic illicite des ressources naturelles.
En outre, l’UE a exprimé sa préoccupation face aux récentes violences, notamment les affrontements entre les groupes terroristes du M23/RDF et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les patriotes « Wazalendo ». Ces incidents mettent en relief les défis sécuritaires persistants dans la région et la nécessité d’une intervention coordonnée pour restaurer la paix.
L’annonce d’un protocole d’accord signé le 19 février entre l’UE et la République du Rwanda, visant à promouvoir le développement de chaînes de valeur durables et résilientes pour les matières premières critiques, a cependant suscité des réactions contrastées. Bien que cet accord soit présenté comme une étape vers une exploitation plus responsable et durable des ressources, Kinshasa a émis des réserves, accusant Kigali de participer au pillage systématique de ses minerais.
Cette initiative de l’UE s’inscrit dans une démarche plus large visant à encourager des pratiques de gouvernance transparentes et responsables dans l’exploitation des ressources naturelles. Elle illustre l’engagement de l’Union à travailler de concert avec les pays de la région pour établir des mécanismes de développement économique qui respectent les droits humains et l’environnement, tout en contribuant à la stabilité et à la prospérité de la région.
LA RÉDACTION