Une nouvelle attaque sanglante a frappé le village de Masau, dans le secteur de Beni-Mbau, mardi 4 juin. Les rebelles des ADF, profitant d’un moment de vulnérabilité dû à la relève des militaires FARDC, ont tué seize civils, selon les informations rapportées par la société civile locale.
« La situation à Masau est désespérante, » a affirmé un membre de la société civile. Les habitants, pris de panique, ont déserté le village pour se réfugier dans les localités voisines de Mangina et Cantine, considérées comme plus sûres.
L’attaque ne s’est pas limitée aux pertes humaines. Quatre maisons ont été incendiées par les assaillants, laissant des familles sans abri et aggravant la crise humanitaire dans la région. Plusieurs personnes sont toujours portées disparues, plongeant les familles dans l’incertitude et l’angoisse.
La société civile du secteur de Beni-Mbau appelle à une intensification des opérations militaires conjointes FARDC-UPDF pour neutraliser les ADF et sécuriser la région. Malgré nos tentatives, aucune réaction n’a été obtenue de la part des responsables des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Cette attaque s’inscrit dans une série de violences répétées perpétrées par les ADF dans le Nord-Kivu, mettant en lumière l’insécurité chronique qui règne dans cette partie du pays. Les populations locales sont prises au piège entre les affrontements et les déplacements forcés, dans une spirale de violence sans fin.
« Nous vivons dans la peur constante, » confie un habitant ayant fui vers Mangina. « Il est impératif que les autorités prennent des mesures pour nous protéger. »
La situation à Masau illustre la complexité et la gravité des défis sécuritaires dans la région, nécessitant une réponse urgente et coordonnée pour prévenir de nouvelles tragédies.
L’ÉDITORIAL