La République démocratique du Congo (RDC) est le théâtre d’une mission de contrôle d’ampleur. La Cour des comptes, instance chargée de veiller à la bonne gestion des finances publiques, vient de déployer un groupe de magistrats et d’auditeurs pour examiner minutieusement la gestion de l’Hôtel de ville de Kinshasa. Cette mesure intervient à la suite de critiques et de voix discordantes concernant la gouvernance sous l’administration du gouverneur Gentiny Ngobila.
L’ordre de mission, signé récemment par la Cour des comptes, spécifie clairement les objectifs de cette inspection approfondie. Les magistrats et les auditeurs auront pour tâche d’examiner les comptes et les opérations financières de l’Hôtel de ville sur une période s’étendant de 2021 jusqu’à ce jour. Cette mission, d’une durée totale de 20 jours, se concentrera sur la transparence et l’intégrité de la gestion des fonds publics.
Cette décision de la Cour des comptes fait suite à la demande insistante du Président déchu de l’Assemblée provinciale, qui avait sollicité à maintes reprises au gouverneur de lui fournir des éléments tangibles concernant la gestion de la province. Les critiques sur la gestion de l’Hôtel de ville ont alimenté un débat public animé, et la Cour des comptes intervient désormais pour apporter des éclaircissements et préserver l’intégrité des finances publiques.
En outre, des sources confidentielles révèlent des problèmes de rémunération pour les employés et les cadres de l’Hôtel de ville de Kinshasa, ainsi que pour les membres des cabinets des différents ministères provinciaux. Certains d’entre eux seraient confrontés à des retards de paiement de salaires allant jusqu’à 20 mois. Cette situation suscite de vives inquiétudes quant à la stabilité financière de l’institution et souligne la nécessité d’une gestion financière transparente et responsable.
En parallèle, la situation des ministères provinciaux n’est pas plus favorable, puisque sept d’entre eux ont récemment été contraints de quitter un immeuble en raison d’un défaut de paiement de loyer. Cette situation précaire expose les défis financiers auxquels l’Hôtel de ville de Kinshasa doit faire face et souligne l’importance de l’examen rigoureux effectué par la Cour des comptes.
Dans ce contexte, les regards sont désormais tournés vers les magistrats et les auditeurs de la Cour des comptes, qui sont en première ligne pour faire la lumière sur la gestion financière de l’Hôtel de ville de Kinshasa. Leur travail minutieux et impartial permettra d’apporter des réponses aux questions soulevées par les critiques et contribuera à renforcer la confiance du public dans la gestion des fonds publics au sein de la capitale congolaise.