Depuis quelques semaines, l’affaire dite « des mercenaires » refait surface en République démocratique du Congo (RDC). Cette affaire, qui remonte à 2016, avait entraîné l’accusation de Moïse Katumbi, l’ancien gouverneur du Katanga, d’avoir recruté des mercenaires étrangers. Aujourd’hui, avec un nouveau conseiller spécial en matière de sécurité du président Tshisekedi, Jean-Louis Esambo, on s’interroge sur une possible réouverture du dossier.
L’histoire remonte à l’époque où Moïse Katumbi se préparait à se présenter à la présidentielle de 2018. Les poursuites judiciaires à son encontre avaient entraîné un mandat d’arrêt, mais il avait réussi à quitter le pays pour des raisons de santé, vivant ainsi en exil pendant trois longues années. Sa réintégration au pays avait été décidée par le nouveau président élu, Felix-Antoine Tshisekedi, dans le cadre de sa politique de décrispation politique. Toutefois, le conseiller spécial en matière de sécurité de l’époque, Jean-Claude Bukasa, avait tenu à préciser que cela ne signifiait pas que les faits reprochés à Katumbi étaient totalement absous.
Depuis le 1er août, Jean-Louis Esambo a pris le relais en tant que nouveau conseiller spécial du président Tshisekedi. La question qui se pose désormais est de savoir si cette nouvelle équipe au pouvoir pourrait relancer l’affaire. En effet, le précédent régime avait pratiquement « classé » le dossier, laissant ainsi planer un doute sur la volonté réelle de poursuivre cette affaire. Cependant, avec Moïse Katumbi en lice pour la présidentielle de 2023, certains pourraient interpréter cette réouverture potentielle comme une tentative de l’écarter à nouveau du scrutin, comme cela s’était passé en 2018.
Il est important de noter que l’affaire des mercenaires n’est pas la seule à susciter des débats politiques en RDC. Récemment, la proposition de loi sur la « congolité » avait également fait l’objet de controverses, avec des débats sur la possibilité de réserver la présidence aux seuls Congolais nés de parents congolais. Cette proposition n’a finalement pas été examinée lors de la dernière session parlementaire.
La situation politique en RDC est donc complexe, et l’avenir de l’affaire des mercenaires reste incertain. Une chose est sûre : la décision de relancer ou non ce dossier pourrait avoir un impact majeur sur l’élection présidentielle de 2023 et sur le pays tout entier. Il est donc crucial que les autorités agissent avec prudence, transparence et respect des normes juridiques pour garantir une justice équitable et impartiale. Nous suivrons de près les développements à venir et informerons nos lecteurs dès que de nouvelles informations seront disponibles.