La région de Beni, située au cœur du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo, est de nouveau le théâtre d’une vague de violence impitoyable. La communauté civile de Mamove, profondément préoccupée, rapporte que les hors-la-loi affiliés au groupe rebelle des Forces Démocratiques Alliées (ADF) ont semé la terreur en assassinant froidement quatorze innocents et en kidnappant dix autres au cours d’une semaine cauchemardesque.
Le président de la communauté de Mamove, M. Kinos Kathuo, a déclaré que ces tragédies ont eu lieu à la suite d’une série d’attaques menées par les ADF dans les villages voisins de Kalalangwe Mandimo, Mutweyi Mapendo et Mambau, tous situés dans le secteur de Beni. Ces actes de violence barbare se sont déroulés du lundi 18 septembre au dimanche 24 septembre, plongeant la région dans un climat de terreur insoutenable. Kinos Kathuo a souligné avec indignation : « Ces hors-la-loi, qui s’opposent farouchement à la paix, ont infligé des souffrances indicibles le long des rives de la rivière Samboko, à la frontière avec la province du Nord-Kivu. Au total, quatorze vies ont été cruellement prises en l’espace d’une seule semaine, tandis que plus de dix personnes ont été enlevées. »
Face à cette montée de violence, le président de la société civile de Mamove, Kinos Kathuo, a appelé à une intensification des opérations conjointes menées par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les Forces Armées de l’Ouganda (UPDF) dans la région. « À l’est de Mamove, en direction de la rivière Samboko, nous avons identifié six bastions de ces hors-la-loi. De plus, au nord-est de Beu-manyama, quatre autres bastions ont été repérés. Nous en appelons au gouvernement congolais pour qu’il élargisse ces opérations conjointes sur l’ensemble de nos entités. »
La société civile de Mamove implore également la présence renforcée de l’UPDF, en vue de soutenir les FARDC, qui s’efforcent vaillamment de rétablir la paix et la sécurité dans cette région meurtrie. Cette présence accrue contribuera à préserver la sécurité des habitants, ainsi que celle des précieuses infrastructures telles que les centres de santé et les écoles, qui sont au cœur de ces communautés éprouvées. La population de Beni attend désespérément que cesse cette spirale de violence qui a déjà causé trop de douleur et de deuil.
Horty Kamete Correspondante depuis la ville de Kisangani