Après des mois d’attente, la Cour constitutionnelle a statué sur l’exception d’inconstitutionnalité soulevée par Mike Mukebayi, député provincial et membre éminent du parti politique Ensemble pour la République. Cette décision, rendue après près de six mois depuis la saisine de la Cour, rejette l’argumentation du prévenu, ouvrant ainsi la voie à la reprise des audiences concernant l’affaire judiciaire en cours contre cet opposant.
Maître Christian Emango, l’avocat de Mukebayi, a partagé cette nouvelle en déclarant sobrement : « La Cour constitutionnelle vient de rejeter l’exception d’inconstitutionnalité soulevée par l’honorable Mike Mukebayi. » Il a également souligné le temps considérable que la Cour a pris pour parvenir à cette décision, six mois depuis la saisine initiale. Pendant ce temps, Mike Mukebayi reste en détention à la prison de Makala.
L’affaire en question, enregistrée sous la référence RPA 817, oppose Mukebayi au Ministère public devant la Cour d’appel de Kinshasa Gombe. La décision de la Cour constitutionnelle ouvre la voie à la poursuite du processus judiciaire, mettant en lumière les enjeux entourant cet opposant politique.
L’arrestation de Mike Mukebayi avait initialement eu lieu après son soutien public à la famille d’un enfant mineur victime de violences lors d’une manifestation de l’opposition le 20 mai dernier. Cette manifestation, dirigée par des figures notables telles que Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo, et Delly Sesanga, avait été sévèrement réprimée par les forces de l’ordre et de sécurité, entraînant des dégâts importants et de nombreuses blessures. Le député provincial avait été transféré à la prison de Makala le 23 mai.
En attendant la reprise des audiences, la décision de la Cour constitutionnelle soulève des questions quant à la durée des procédures judiciaires et à l’équité du processus. Les prochains développements dans cette affaire seront scrutés attentivement alors que le député provincial demeure en détention.
Manassé Kitemoko kosi