Le gouvernement ougandais a récemment dévoilé sa décision d’accorder l’amnistie à 75 anciens membres des Allied Democratic Forces (ADF), ayant opéré dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette annonce a été faite le vendredi 5 janvier et concerne principalement 51 ressortissants congolais, accompagnés d’une vingtaine d’Ougandais, de Burundais, et d’un Tanzanien.
Le général Félix Kulayigye, porte-parole de la défense ougandaise, a confirmé cette information lors d’une déclaration à la presse. Il a précisé que parmi les bénéficiaires de cette amnistie, on compte d’anciens combattants, des transfuges, ainsi que des mineurs non accompagnés secourus lors de l’opération Shujja, menée conjointement par les armées ougandaise et congolaise depuis novembre 2021 dans l’est de la RDC.
Ces anciens rebelles ont été soumis à des séances de prise en charge psychologique, de détraumatisation et de déradicalisation avant d’être réintégrés dans la société grâce à l’intervention de l’ONG américaine Bridgeway. Ils ont désormais acquis des compétences dans divers domaines tels que la couture, la boulangerie, la fabrication de savon liquide, et d’autres métiers.
Le responsable de Bridgeway en RDC a déclaré à ACTUALITÉ.CD que les ex-rebelles congolais encore présents en Ouganda seront rapatriés dans les jours à venir.
Il est important de noter que cette amnistie n’est pas une première. En effet, en septembre de l’année dernière, l’Ouganda et la RDC avaient déjà rapatrié 22 ex-combattants, tous ayant suivi un processus intensif de déradicalisation.
Manassé Kitemoko Kosi