Dans l’après-midi du 27 mars, la paisible localité de Nyangezi, située dans le territoire de Walungu, a été le théâtre d’une tragédie sanglante. Trois âmes innocentes, dont deux jeunes et un enfant, ont trouvé la mort lors d’un affrontement tendu entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et un groupe se revendiquant Wazalendo, au marché de Munya.
Les détails de cet incident ont été rapportés par Noé Kambala, président de la société civile de Nyangezi, qui a déclaré à ACTUALITE.CD : « Il y a eu un petit conflit entre les militaires FARDC et les éléments dits Wazalendo dans le marché de Munya. Les Wazalendo ont ravi une arme à un militaire, d’autres militaires sont venus à la rescousse. Il y a eu des échanges de balles. Il y a déjà trois personnes qui ont perdu la vie. Parmi elles, il y a deux jeunes garçons et un enfant. Il y a une jeune fille qui a reçu aussi une balle dans les jambes et d’autres blessés.«
Cette confrontation meurtrière a suscité l’indignation de la société civile, à l’instar de Maître Amani Lwamba Shadrack, président national du Parlement Citoyen pour la démocratie et la bonne gouvernance, qui a condamné fermement ces actes. « Nous condamnons fermement les actes d’assassinats qui viennent de se passer dans le groupement de Karhongo Nyangezi. Dans un conflit opposant les éléments qui se disent Wazalendo et les éléments FARDC suite au comportement d’indiscipline des uns et des autres, les tirs et échanges des balles s’en suivent », a-t-il déclaré.
Le chef de centre de Munya, Mashauri Magala Jololo, a confirmé l’ampleur du drame en déclarant : « Il y a eu 3 morts sur place et plusieurs blessés après échange des tirs au marché de Munya. »
Pascal Lungere Chishugi, chef de groupement de Karhongo à Nyangezi, a également confirmé le bilan tragique en précisant : « Le bilan est de 3 morts dont deux jeunes et un enfant dont l’âge varie entre 10 et 11 ans. Actuellement nous sommes en train de faire les enquêtes pour suivre la situation. »
La société civile de Karhongo a souligné qu’il existe depuis un certain temps des individus se faisant appeler Wazalendo, non armés mais revêtant les anciennes tenues des FARDC, et qui sont à l’origine de cette tragédie.
Cet incident révèle une fois de plus la fragilité de la situation sécuritaire dans la région du Sud-Kivu et soulève des interrogations quant à la présence de groupes armés non identifiés opérant dans la région.
Par l’équipe éditoriale