La République Démocratique du Congo traverse une période critique de son histoire, marquée par une montée alarmante des crimes contre les populations civiles sans défense. Face à cette situation préoccupante, nous souhaitons adresser une lettre ouverte aux membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, appelant les dirigeants du monde à prendre des mesures immédiates pour sauvegarder le processus démocratique et sécuritaire dans le pays.
L’un des enjeux majeurs de cette situation réside dans le débat sur l’avenir de la MONUSCO, la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo. Bien que le président Tshisekedi puisse éprouver des préoccupations légitimes quant à la présence de la MONUSCO, il est impératif que les membres du Conseil de Sécurité ne cèdent pas à l’embarras et continuent de considérer cette mission comme essentielle.
La MONUSCO est devenue un témoin incontournable des événements tragiques qui ont secoué la RDC, notamment le massacre de Goma. Elle a également mis en lumière des connivences souterraines entre certaines factions politiques et groupes armés tels que les FDLR et le M23. De plus, elle est devenue un observateur vigilant des risques potentiels de fraudes électorales massives en préparation.
Le retrait précipité de la MONUSCO en cette période d’incertitudes politiques et sécuritaires ne ferait qu’aggraver la situation déjà chaotique. Il est essentiel que la communauté internationale n’attende pas que les Congolais se trouvent au bord de l’abîme pour intervenir. Nous exhortons donc le Conseil de Sécurité à envisager des mesures de sanctions à l’encontre des responsables des massacres de Goma et de tous ceux qui ont contribué à la désarticulation du processus électoral.
La République Démocratique du Congo mérite un avenir démocratique et stable. Il est de la responsabilité de la communauté internationale de veiller à ce que cet avenir soit préservé, en maintenant une présence significative de la MONUSCO pour assurer la sécurité des civils et l’intégrité du processus électoral. Le temps presse, et l’inaction ne peut être une option.