Kinshasa, 27 décembre – Alors que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dévoile progressivement les résultats de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), le candidat Martin Fayulu exprime son désaccord, dénonçant un processus électoral qu’il qualifie de simulacre. Accompagné d’autres prétendants à la présidence, il a appelé à une marche à Kinshasa ce mercredi pour exprimer leur mécontentement.
Lors d’une déclaration à la presse, Martin Fayulu remet en question la validité des résultats publiés par la CENI, affirmant qu’ils ne reflètent pas la réalité de la campagne électorale. En pointant du doigt son adversaire Félix Tshisekedi, Fayulu souligne l’absurdité d’obtenir 80% des votes dans une seule commune de Kinshasa. Il déclare : « Vous avez tous vu la campagne, il y a quelque chose qui ne va pas. Les résultats ne reflètent pas la campagne électorale. On a bourré les urnes. Même la tabulation parallèle de la mission d’observation Cenco-ECC devient inutile parce qu’en amont ils ont fait la tricherie.«
Outre Martin Fayulu, les candidats Denis Mukwege, Nema Liloo, Théodore Ngoy, et Jean-Claude Baende ont également signé une déclaration dénonçant le chaos qui aurait entouré le déroulement des élections. Ils réclament une recomposition de la CENI et persistent dans leur refus d’accepter les résultats actuels.
Actuellement, les résultats partiels annoncent une nette avance de Félix Tshisekedi avec 78,98%, suivi de Moise Katumbi à 14,27%, et Martin Fayulu à 4,23%. Ces chiffres concernent 134 circonscriptions électorales nationales ainsi que les 5 pays de la diaspora, totalisant un peu plus de 6 millions de voix.
Sur le plan sécuritaire, la police nationale congolaise (PNC) a intensifié sa présence autour du Palais du peuple, avec une centaine de policiers déployés dans la commune de Kasa Vubu, en face du siège de l’ECiDé, le parti de Martin Fayulu, point de départ de la manifestation. Des véhicules blindés et des jeeps de la police sont visibles dans les rues, reflétant une atmosphère tendue entre les forces de l’ordre et les militants.
Manassé Kitemoko Kosi