Face à l’insécurité croissante dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), l’ECIDE, sous la houlette de Martin Fayulu, a proposé un ensemble de mesures visant à renforcer le soutien aux Forces armées de la RDC (FARDC) et à émettre un mandat d’arrêt international contre les dirigeants du M23. Ces propositions émanent des travaux du Conseil national de l’ECIDE, qui se sont tenus à Kinshasa début mars 2024, sur fond de violences exacerbées par l’activisme des rebelles du M23, soutenus, selon Kinshasa, par le Rwanda.
Le renforcement de l’appui aux FARDC s’avère primordial. Le Conseil préconise une amélioration significative des ressources opérationnelles de l’armée, en insistant sur une meilleure organisation du commandement et des conditions de vie plus dignes pour les soldats et leurs familles. Ces mesures visent à optimiser l’efficacité des FARDC dans leur lutte contre les groupes armés, en restaurant la paix et la sécurité dans les régions affectées.
L’appel à des sanctions économiques et financières contre le Rwanda et l’Ouganda reflète la volonté de l’ECIDE de voir la communauté internationale jouer un rôle plus actif dans la résolution de ce conflit. L’émission d’un mandat d’arrêt international contre les leaders du M23 s’inscrit dans cette démarche, en ciblant directement les responsables des violences.
La proposition de rompre les relations diplomatiques avec le Rwanda et de fermer toutes les frontières avec ce pays marque une escalade dans la réponse de l’ECIDE face à la crise. Cette mesure drastique souligne la profondeur du désaccord entre les deux nations et illustre la complexité de la situation régionale, où la diplomatie semble jusqu’à présent avoir échoué à instaurer une paix durable.
L’ECIDE suggère également un réexamen de l’accord-cadre d’Addis-Abeba et met en garde le Président Félix Tshisekedi contre toute tentative de conclure des accords qui pourraient, selon eux, masquer une invasion de l’Est du pays. Cette position traduit une méfiance à l’égard des négociations qui ne prendraient pas en compte les véritables enjeux de souveraineté et de sécurité nationale de la RDC.
En outre, l’ECIDE exprime sa préoccupation quant à la situation à Kwamouth dans le Maï-Ndombe, réclamant une enquête approfondie pour identifier les causes et les responsables des troubles. Cette demande souligne l’importance de ne pas négliger les foyers de tension internes, qui pourraient aggraver l’instabilité globale du pays.
La résolution adoptée par le Conseil national de l’ECIDE reflète une approche globale, cherchant à adresser à la fois les symptômes et les causes profondes de l’insécurité en RDC. Par ces propositions, l’ECIDE souligne la nécessité d’une réponse coordonnée, impliquant à la fois le renforcement militaire, des mesures diplomatiques audacieuses, et un appel à la solidarité régionale et internationale pour restaurer la paix dans l’Est de la RDC.
Équipe Éditoriale