La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de la République Démocratique du Congo (RDC) a récemment rendu public le rejet de la candidature de 82 participants aux élections législatives nationales. Ces exclusions ont été motivées par des pratiques frauduleuses, la corruption, la détention illégale de dispositifs électroniques de vote (DEV), le vandalisme des équipements électoraux, et l’intimidation des agents électoraux.
Les faits dévoilés par la CENI :
La commission spécialement mise en place par la CENI a examiné les questions liées à la circulation des kits électoraux entre des mains non autorisées, ainsi que d’autres irrégularités constatées lors des opérations de vote. Parmi les 82 candidats concernés, 12 appartiennent au parti présidentiel Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Tshisekedi).
Parmi les candidats invalidés figurent des membres de différentes formations politiques, y compris ceux de Jean-Pierre Bemba Gombo et Modeste Bahati Lukwebo, membres du Présidium de l’Union sacrée de la nation. Des partisans de Vital Kamerhe, également membre du Présidium, ont également été touchés.
Les implications politiques :
Les décisions de la CENI suscitent des interrogations quant à leur impact sur le paysage politique congolais. Certains saluent l’initiative de la CENI, soulignant la nécessité de maintenir l’intégrité des élections. Cependant, d’autres émettent des réserves, soulignant que la majorité des candidats invalidés appartiennent à la famille politique du président Félix Tshisekedi.
Les principaux candidats à l’élection présidentielle, tels que Moïse Katumbi Chapwe, Martin Fayulu Madidi, et Denis Mukwege Mukengere, rejettent catégoriquement les résultats des scrutins du 20 décembre 2023. Ils exigent l’annulation pure et simple des élections en raison des nombreuses irrégularités rapportées par les missions d’observation électorale.
Réactions mitigées :
L’annonce des invalidations était très attendue dans l’environnement sociopolitique congolais. Si certains saluent la CENI pour son action, d’autres restent sceptiques quant à l’impact de ces exclusions sur les résultats finaux des élections, notamment présidentielles.
Manassé Kitemoko Kosi