Le député Constant Mutamba a suscité l’attention de l’Assemblée nationale en adressant deux questions cruciales, le mercredi 14 février 2024, au Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères, et au Ministre de la Justice et Garde des Sceaux. Ces questions portent sur les crimes graves perpétrés à l’Est de la RDC, mais soulèvent surtout des interrogations quant à l’absence d’une démarche internationale contre Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et actuel leader de l’Action pour la Dignité du Congo et de son peuple (ADCP).
Dans ses questions, le député Mutamba cherche à comprendre pourquoi la justice congolaise n’a pas encore publiquement initié d’instruction pénale ni émis de mandat d’arrêt international contre Nangaa. Les accusations portées contre lui incluent notamment des attentats contre l’autorité de l’État, des atteintes à l’intégrité territoriale, et une tentative de renversement du régime constitutionnel.
Corneille Nangaa, à la tête de la nouvelle coalition politico-armée « Alliance Fleuve Congo », est sous le feu des critiques, y compris de la part de son propre frère, le gouverneur de la province de Haut-Uele, Christophe Baseane Nangaa. Ce dernier a exprimé publiquement ses divergences en déclarant : « Je lance un appel pour qu’il revienne à la raison, pour qu’il comprenne qu’il ne peut pas porter un bilan lourd des forfaitures des Rwandais.«
Par ailleurs, le député Mutamba soulève d’autres interrogations cruciales, notamment sur l’inaction du gouvernement congolais face à des crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la région de l’Est. Il questionne la non-saisie de la Cour Pénale Internationale (CPI) contre Paul Kagame et Corneille Nangaa, ainsi que leurs complices. De plus, il interroge sur la raison pour laquelle le gouvernement n’a pas porté l’affaire devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) concernant l’occupation présumée illégale d’une partie du territoire congolais par les troupes rwandaises.
Ces interrogations mettent en lumière la nécessité d’une clarification des actions entreprises par le gouvernement congolais face à des allégations graves et soulèvent des questions quant à la position internationale de la RDC sur la scène politique.
La Rédaction