« Bâtir des institutions fortes est essentiel pour parachever le développement de l’Afrique ». C’est ce qu’avaient souligné les leaders d’opinion présents lors de la première édition du Forum Baobab qu’organisait la Banque africaine de développement (BAD) à son siège à Abidjan, le 31 août 2015.
Il s’ avère que, plus que des hommes forts ou des partis forts comme ceux uniques à l’exemple de l’ancien MPR qui a fait la pluie et le beau temps au Zaïre de Mobutu, le continent du soleil a plus que besoin des institutions fortes.
L’ancien et célèbre président Ghanéen Jerry Rawlings a toujours fait prévaloir la primauté des institutions sur les hommes. Ces derniers passent mais les institutions sont appelées à demeurer afin de prévenir toute forme de tyrannie. Les institutions rendent forts les États quand les hommes forts les affaiblissent. La force d’un État se reflète et se voit dans celle des institutions.
Ce sont les institutions qui renforcent la démocratie en matérialisant ce dogme démocratique: Le pouvoir arrête le pouvoir.
En 2001, en RDC, le jeune général Joseph Kabila, qui n’a alors que 29 ans arrive au pouvoir. Il devient le président d’un pays déchiré par des grandes rébellions. Des oiseaux des mauvaises augures prédisent déjà à l’époque l’éclatement de ce pays jadis habitué au règne des hommes forts.
Joseph Kabila s’attèle alors à réunifier le pays et réussit à lui doter d’une constitution et des institutions démocratiques. Le pouvoir longtemps confisqué est alors remis au peuple.
Suite à la stabilité institutionnelle, le pays enregistre alors d’importants résultats en matière économique, et le peuple peut alors espérer en des lendemains meilleurs.
Le 24 Janvier 2019, le président Kabila cède le pouvoir à son successeur. Ce dernier vient d’un parti de l’opposition. Une véritable alternance que le pays n’avait jamais connu.
Problème: Une certaine opposition politique a eu à inculquer une certaine mentalité, dans le chef de ses militants, de tout critiquer et tout refuser si ça ne lui convient pas. Pour cette opposition: « La loi n’est la loi que si elle nous avantage »; « les institutions ne sont bonnes que si nous y avons la majorité et si elles fonctionnent selon nos caprices »; « tout ce qui ne vient pas de nous ou ne nous avantage pas refusons le »…
C’est de cette opposition que vient le parti au pouvoir actuel, en RDC. Ce qu’il ne comprend pas est qu’en défiant et en déstabilisant les institutions de la République, c’est tout le pays qu’il affaiblit y compris son propre pouvoir. La République marche selon les lois et ce sont les lois qui régissent le bon fonctionnement des institutions.
L’instabilité des institutions affecte tous les secteurs de la vie d’un pays. L’économie, les finances, la défense et sécurité, tout s’affaiblit. Les preuves : la dépréciation actuelle de la monnaie nationale face aux devises extérieures, l’invasion de notre pays par des armées étrangères… Deux exemples parmi tant d’autres.
» Ceux qui remettent en cause l’ordre républicain, ceux qui remettent en cause la solidité de nos Institutions, sont entrain de semer une graine qui donnera des fruits dont nous ignorons tous la nature. Je doute fort que ça puisse être des fruits comestibles. »; a tweeté récemment l’un des conseillers du Premier ministre Congolais, Patrick Nkanga qui a ajouté: » Quelle image renvoyons-nous au reste du monde, à nos neufs voisins immédiats, à l’Afrique toute entière ? Quel investissement sérieux peut s’opérer dans un tel climat crisogène ? La victime, après tout ça, c’est le Peuple, qui attend autre chose de la classe politique. »
Il urge donc au peuple Congolais de protéger et défendre ses institutions chèrement acquises. Pour cela, le démontrer en participant à la marche de solidarité et soutien aux institutions de ce 14 Juillet organisé par le FCC.
Jour J-2.
Jeannot Mubenga, patriote Congolais sensibilise