La mise en place du SMIG indexé va t-il résoudre le problème des grèves ? (Analyse)

Au regard de l’article 3 du décret numéro 18/017 du 22 mars 2018, le taux du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) était fixé à 7075,00 CDF payable à partir du 01 juillet 2019. L’application de ce barème salarial devrait pouvoir harmoniser le traitement des employés dans tous les secteurs de la vie nationale, hormis ceux du secteur agro-industriel et pastoral qui bénéficient d’un SMIG propre à eux.

À ce jour, non seulement l’application de ce SMIG n’est guère respectée par certains employeurs, mais celui-ci n’arrive pas non plus à prendre en compte l’évolution du niveau des prix des biens et services sur le marché, chose que déplorent bon nombre d’experts qui soutiennent le basculement à un SMIG indexé.

SMIG versus SMIG indexé

Si le SMIG réduit les tensions salariales, c’est à dire les écarts de salaires entre employé de haut niveau et celui de niveau inférieur, le SMIG indexé, quant à lui, protège le pouvoir d’achat face à l’inflation en permettant une hausse de salaire au fur et à mesure que les prix sur le marché des biens et services grimpent.

Ainsi, pour l’économiste Noël Tshiani les grèves continueront si on ne bascule pas vers le SMIG Indexé.

« Hier ce sont les professeurs des universités et instituts supérieurs publics, et les fonctionnaires de l’Etat qui étaient en grève. Aujourd’hui ce sont les enseignants des écoles primaires. Tant qu’on n’aura pas un système de salaire minimum garanti indexé on ira de grève en grève. » a-t-il tweeté

Déjà la décision du Gouvernement de réévaluer les salaires des fonctionnaires de l’Etat à hauteur de 40%, avait suscité la réaction du professeur Tshiani. Ce dernier estimait qu’une telle mesure devrait bénéficier d’un accompagnement du SMIG indexé pour préserver le pouvoir d’achat ainsi créé.

Quel coût économique pour l’employeur ?

Si le SMIG indexé semble être plus efficace pour préserver le pouvoir d’achat des employés, il représente néanmoins un coût économique très important pour les employeurs. Dans un système indexé, l’employeur est sans cesse tenu d’assurer une augmentation de salaire à chaque fois qu’une hausse des prix se déclare.

Par ailleurs, pour le cas de la RDC, la situation précaire du marché de travail ne donne pas une marge de manœuvre importante aux employés pour réclamer continuellement l’augmentation des salaires, l’offre de travail étant supérieure à la demande, la moindre réclamation peut aboutir au licenciement de l’agent.

Hénoc Mpongo
congo-press.com

Soyez averti chaque fois que nous publions quelque chose de nouveau !

continuer la lecture

​Accusations de soutien au M23 : des figures du PPRD appelées à se présenter devant la justice militaire

L'auditorat militaire de Kinshasa/Gombe a convoqué plusieurs figures éminentes du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), formation politique de l'ancien président Joseph Kabila. Parmi elles figurent Aubin Minaku, Ramazani Shadary, Ferdinand Kambere, Francine Muyumba et son époux Patrick Nkanga, Papy Tamba, India Omari, Tshikez Diemu, Jean-Serge Tshiben, Alain Eleng, Papy Mbau, Dunia Kilanga et Aristote Ngarime.

Trump menace la Russie de sanctions économiques sévères face aux nouvelles frappes en Ukraine

Le président américain Donald Trump a récemment exprimé son intention d'imposer des sanctions économiques supplémentaires à la Russie si celle-ci ne cesse pas ses offensives en Ukraine et n'engage pas des pourparlers de paix. Cette déclaration intervient après une intensification des attaques russes sur des infrastructures ukrainiennes, exacerbant un conflit qui dure depuis plus de trois ans.

Nord-Kivu : intensification des combats entre FARDC et M23 à Masisi

Les affrontements se sont intensifiés ce samedi 8 mars dans le territoire de Masisi, province du Nord-Kivu, opposant les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les combattants Wazalendo, aux rebelles du M23, soutenus par l'armée rwandaise. Des sources locales indiquent que les combats se sont concentrés dans les villages de Lwanguba et Kani, situés dans le groupement Bihiri.