Financer la production des statistiques n’est pas une perte, bien au contraire, c’est le manque de données statistiques viables qui peut s’avérer coûteux. « Celui qui a l’information a le pouvoir », c’est en ces termes que le ministre de l’économie nationale, Nicolas Kazadi a ouvert ce mardi l’atelier sur la production, le traitement et la publication des données statistiques économiques en République démocratique du Congo.
Ces travaux de trois jours, soit du 22 au 24 novembre 2022, mettent au tour de la table, les acteurs institutionnels, notamment les cadres et agents du ministère de l’économie les représentants des organisations internationales dont PNUD et PAM, mais aussi les présentant des organisations internationales vont permettre de doter la RDC d’un outil de production des données statistiques économiques.
D’après le ministre Nicolas Kazadi, l’organisation de cet atelier, entièrement financée par le trésor public, est déjà une première réponse qui en appelle d’autres. Le règlement de manière permanente et définitive de ce goulot d’étranglement doit également faire l’objet de ces travaux.
En évoquant les dispositions légales notamment l’ordonnance n°22/003 du 7 janvier 2022 fixant les attributions des ministères, le Ministre Nicolas Kazadi a indiqué qu’il revient au ministère de L’économie nationale d’élaborer des statistiques économiques courantes de production, sectorielles et globales, conjoncturelles et structurelles ainsi que leur conservation et leur publication périodique.
« Ces trois jours de travail que j’espère intenses et productifs doivent permettre à mon ministère et surtout à son administration de jeter les bases pour la mise en place d’un dispositif efficace de production des statistiques économiques fiables et pertinentes appelées à devenir la référence nationale et internationale en la matière en République Démocratique du Congo. Cette attribution met également en lumière l’importance des statistiques dans la gouvernance, la gestion et la prise des décisions publiques ainsi que dans l’élaboration des politiques. Pour ne citer qu’un exemple : sans une connaissance de nos niveaux de stock en biens de première nécessité importés, il nous est impossible d’éviter des cas de pénuries ou d’élaborer des politiques pour être plus résilient aux chocs externes. » a-t-il souligné.
Le Ministre Nicolas Kazadi a exprimé sa joie sur la pertinence des sujets qui seront exposés et qui permettront de mieux circonscrire le thème de cet atelier.
D’après lui, l’épineuse question du captage des données statistiques de la production intérieure devra également recueillir beaucoup d’attention.