Neuf mois après la signature de l’accord négocié avec le Groupe Ventora appartenant à l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, le Gouvernement congolais a rendu public, ce jeudi 1er décembre 2022, ce texte mettant ainsi fin à une longue période de critiques et spéculations.
Le ministre congolais des Finances, Nicolas Kazadi, a procédé à la remise de de la copie de cet accord signé au mois de février 2022 aux deux représentants de la Société civile au cours d’une cérémonie organisée à l’hôtel du Gouvernement à Kinshasa.
Il s’agit en l’occurrence du professeur Florimond Muteba de l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) et de Georges Kapiamba de l’Association Congolaise pour l’accès à la Justice (ACAJ).
Nicolas Kazadi a lancé entendre que le partage de cet accord est dicté par le souci de respecter non seulement des engagements pris avec l’ensemble des partenaires mais aussi les lois du pays.
En effet, la République Démocratique du Congo (RDC) ne serait pas en mesure de récupérer ces actifs miniers, et pétroliers auprès du groupe Ventora si le pays restait dans la logique du statu quo.
Nicolas Kazadi a évoqué deux raisons principales qui selon lui, justifient la position adoptée par l’Etat congolais : d’un côté, les confrontations dans le cadre de l’arbitrage contre l’homme d’affaires israëlien, Dan Gertler, allait à coup sûr s’étendre sur une période relativement longue; et de l’autre, les sanctions décidées par l’administration américaine en décembre 2017 empêcheraient toute mise en exploitation des actifs restitués à l’Etat congolais.
« Les sanctions américaines ont effectivement aidé le pays sur les plans politique et économique. Certes, la personne sanctionnée n’était pas la seule concernée par l’égarement de notre politique en général, de notre gouvernance minière en particulier. Grâce à ces sanctions, nous avons pu sauver le processus démocratique…», a déclaré le Ministre Nicolas Kazadi.
Il est clair que les sanctions américaines contre l’homme d’affaires Dan Gertler se sont avérées bénéfiques et salutaires, offrant ainsi une issue à l’amélioration de la gouvernance minière en République Démocratique du Congo.