Les derniers logements sociaux construits en République démocratique du Congo (RDC) datent de l’époque de la colonisation.
A ce jour, la République démocratique du Congo compte un déficit en logements sociaux de l’ordre de 10 millions, a fait savoir un expert du ministère de l’urbanisme et habitat, le vendredi 02 décembre 2022 au cours de la sixième édition du Salon de la construction «Expo béton ».
Dans son exposé qui a porté sur le thème: quelle politique pour rencontrer l’objectif « un toit, une famille », le représentant du ministre d’État, ministre de l’urbanisme et habitat a indiqué que l’urbanisme c’est avant tout pour les villes.
Il estime qu’il est impossible d’envisager un développement urbain sans normes. Malheureusement en République démocratique du Congo, les normes sont reléguées au second plan.
Plusieurs constructions qui sont faites dans la ville de Kinshasa comme des les autres villes du pays, ne respectent pas les normes en la matière.
Il fait remarquer que pendant l’époque coloniale, plus de huit mécanismes avaient été mis en pour faciliter la construction des logements sociaux. L’administration coloniale avait même contraint les entreprises a participé dans cet élan du pouvoir publique. Malheureusement, après plus de 62 ans d’indépendance, rien n’a été fait dans ce sens.
D’après Monsieur Soji, aujourd’hui la ville de Kinshasa n’existe que nom et cette ville, qui autrefois faisait la fierté du pays, ne tient sa fierté qu’à elle-même faute d’un développement planifié.
» Tout doit commencer par la viabilisation des sites. Avant l’indépendance, on obligeait toutes les entreprises à construire des logements pour leurs cadres et agents. Mais depuis l’indépendance, plus rien. L’état a démissionné de ses responsabilités dans ce domaine, ce qui explique aujourd’hui le visage fantôme que présente la ville de Kinshasa. Des efforts sont faits par la création des structures ayant pour but de faire le même travail qui avait été fait à l’époque coloniale », a fait savoir le représentant du ministre de l’urbanisme et habitat.
Pour réussir cette ambition de reconstruire les villes de la République démocratique du Congo, 3 instruments sont mis en place pour mettre fin aux constructions anarchiques, au ramassage des immondices. Ces instruments faciliteront le développement de proximité.
Ces instruments sont notamment le fonds national de l’habitat qui remplace ce qu’on appelait autrefois le fonds du Roi ou le fonds de la reine; le ministère de l’urbanisme a également créé le FONAP, et aussi l’ACOPRIM, qui est l’agence congolaise de promotion immobilière.
« Construire pour un plus grand nombre, est l’œuvre la plus difficile pour le développement national. Mais on ne peut pas non plus se développer sans construire des maisons pour le plus grand nombre », a souligné Mr Soji, conseiller du ministre.