Faisant partie du groupe des députés dénommé “G13”, Jean-Jacques Mamba évoque l’une des innovations de la loi électorale proposée à l’Assemblée nationale, selon laquelle les délits commis par les membres de la CENI dans les bureaux de vote seront condamnables et les auteurs seront poursuivis par la justice, chose qui n’existait pas dans les anciennes versions de la loi électorale.
« Les membres du bureau de la CENI, dans les anciennes lois, ne sont pas pénalement responsables du dysfonctionnement ou des omissions ou fraudes constatées lorsque le scrutin se déroule. Maintenant, nous avons proposé que le président du bureau de la CENI, les membres du bureau de la CENI et tout autre agent soit pénalement responsable de tout manquement, omission ou fraude constatée lors du déroulement du scrutin », a-t-il expliqué dans une interview avec Media Congo Press (MCP).
Pour cet élu de la Lukunga, la nouvelle loi électorale proposée par le G13 permet de responsabiliser pénalement les membres de la CENI, décision qu’il juge cruciale au regard des conflits post électoraux qui surgissent à chaque cycle électoral.
« Il faudrait accentuer la responsabilité parce qu’en réalité, comme vous le savez, à chaque cycle électoral, nous déplorons des morts, un sujet qui est majeur dans notre société. Dans un contexte assez tendu comme le nôtre, il faudrait empêcher au maximum qu’il y ait manipulation des résultats. Pour ce faire, en dehors de la transparence, il faudrait que les responsabilités soient établies et que s’en suivent des sanctions », a-t-il ajouté.
Pour rappel, le Front Commun pour le Congo de Joseph Kabila, Lamuka de Martin Fayulu et d’autres franges de l’opposition ont jugé “non consensuelle” cette démarche visant à adopter cette nouvelle loi électorale. Ce vendredi 06 mai, une marche a été organisée à cet effet pour dire non à l’adoption de cette loi.
Hénoc Mpongo
congo-press.com