Kinshasa, le 14/08/2023 – Dans une déclaration choc, l’opposant politique éminent, Franck Diongo, a révélé les détails de sa détention arbitraire et les maux dont il dit avoir souffert entre les mains des autorités congolaises. Accusant ouvertement le régime du Président Félix Tshilombo de violer les droits de l’homme, de négliger la situation socio-économique et de manipuler les forces de sécurité, Diongo a ouvert une fenêtre sur les coulisses sombres du pouvoir en place.
Diongo, une figure respectée de l’opposition congolaise, a exposé son expérience traumatisante de détention, accusant les forces de sécurité d’abus flagrants. « J’ai été enlevé de manière arbitraire par la Garde Républicaine de Monsieur Tshilombo, en plein jour au croisement des avenues des Huileries et Kabinda. Un enlèvement orchestré en collaboration avec la police nationale congolaise et d’autres services de sécurité », a déclaré Diongo lors d’une conférence de presse tendue. Il a continué à détailler les étapes de son enlèvement brutal, du transfert à divers centres de détention, jusqu’à sa nuit passée derrière les barreaux de la prison militaire de Ndolo.
Le témoignage de Diongo ne s’arrête pas là. Il a fait état de préoccupations sérieuses concernant sa santé, affirmant que des éléments des renseignements militaires l’avaient perfusé à plusieurs reprises sans son consentement et en l’absence de professionnels de la santé, de ses avocats et de sa famille. « Les produits utilisés m’étaient totalement inconnus, et les conséquences ont été désastreuses sur ma santé », a-t-il ajouté avec une voix empreinte d’amertume.
L’opposant politique n’a pas mâché ses mots concernant la gestion du pays sous le règne du Président Tshilombo. Il a fustigé la montée de la misère, du chômage et de la pauvreté, qualifiant la situation actuelle de « précarité alimentaire jamais égalée ». Pour lui, le président sortant doit prendre conscience que son temps au pouvoir s’écoule rapidement, avec l’approche imminente de l’élection présidentielle. « Il doit éviter d’entasser trop de cadavres dans son placard. Il doit libérer les otages encore en vie, détenus arbitrairement », a martelé Diongo.
Cependant, les allégations de Diongo ne se limitent pas à sa propre expérience. Il a souligné une tendance inquiétante dans l’utilisation abusive des forces de sécurité et de la police nationale congolaise par le régime. « Nous assistons à l’instrumentalisation des éléments de nos Forces armées, ceux de la Police nationale congolaise et des Services de sécurité. Nous assistons également à l’instauration d’une justice au garde à vous », a-t-il dénoncé avec véhémence.
Le ton s’est fait plus grave lorsque Diongo a accusé directement le Président Tshilombo de vouloir l’éliminer physiquement en tant qu’opposant historique et charismatique. Il a évoqué des machinations pour l’écarter de la prochaine élection présidentielle, qualifiant le régime en place de « régime de terreur, de prédation, de corruption et de répression ».
Le message de Diongo est clair : il appelle à la vigilance de la communauté nationale et internationale. Il tient le Président Tshilombo directement responsable de tout ce qui pourrait lui arriver. Alors que la RDC s’achemine vers des échéances électorales cruciales, les allégations explosives de Diongo pourraient bien secouer les fondations du pouvoir en place et attirer l’attention sur les violations des droits de l’homme et les abus de pouvoir présumés.