Lors du dernier conclave ministériel tenu le vendredi 25 août à l’occasion de sa 110e réunion, la scène politique nationale a été le cadre d’un moment décisif, avec l’adoption de deux projets de textes de portée majeure en lien avec le secteur financier. Ces résolutions ont tracé une trajectoire significative dans la gouvernance économique du pays, consolidant ainsi son engagement envers la gestion financière rigoureuse. Portés à la tribune par le ministre des Finances, Monsieur Nicolas Kazadi, ces projets de textes occupent une place prépondérante dans l’arsenal réglementaire visant à stabiliser le paysage financier.
Le joyau de ces deux avancées, attendu avec une impatience non dissimulée, prend la forme d’un projet d’ordonnance-loi relatif à l’endettement public. « Conçu pour ériger le piédestal de la gestion de la dette publique en République Démocratique du Congo, ce texte érige une stratégie d’endettement nationale tout en établissant des paramètres de gouvernance d’une rigueur exemplaire« , a été relaté dans le compte-rendu émanant de la séance du Conseil des ministres.
Ce nouveau cadre réglementaire se donne pour mission d’équiper l’État d’outils financiers contemporains afin de rationaliser la gestion de ses ressources et l’administration de ses dépenses. Un pas de plus vers une gestion financière transparente et efficace, destinée à impulser une croissance soutenue et équilibrée.
Le second pilier de cette évolution, tout aussi crucial que son prédécesseur, s’incarne dans le concept de bureau d’information des crédits. « L’objectif affiché est d’établir les balises régissant l’activité et la surveillance des bureaux d’informations créditaires« .
Cette démarche répond à un besoin grandissant de rééquilibrage dans les rapports entre prêteurs et emprunteurs, s’attaquant aux déséquilibres informationnels susceptibles de susciter des taux d’intérêt exorbitants et des niveaux d’endettement inquiétants.
Aux yeux du gouvernement congolais, l’adoption de ces systèmes d’alerte aux risques de crédit s’inscrit comme une nécessité indéniable. Ils vont jouer un rôle pivot pour la Banque Centrale du Congo, lui fournissant une acuité nouvelle dans l’évaluation des menaces potentielles planant sur le système bancaire.
Il convient de relever que le projet de loi concernant l’endettement public avait déjà été inscrit en tête de liste des priorités au moment de la validation de la proposition de mandat gouvernemental par l’Assemblée Nationale en juin dernier. Ce texte conférait aux instances exécutives le pouvoir d’intervention en lieu et place du Parlement durant les périodes de vacances parlementaires, courant du 16 juin au 14 septembre 2023. Ces progrès marqués permettent ainsi à la République Démocratique du Congo d’exhiber sa détermination dans la consolidation de son architecture financière, en fortifiant par la même occasion la confiance des partenaires internationaux et des investisseurs dans les potentialités du pays.