La Cour de cassation a tranché dans l’affaire de Jean Marc Kabund, prononçant une condamnation qui résonnera longtemps dans les annales judiciaires de la République démocratique du Congo. L’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale écope de 7 années de servitude pénale, une décision qui a cumulé les peines liées à l’ensemble des infractions qui pesaient sur lui.
L’avocat de Kabund, Maître Kadi Diko, a exposé le verdict : « Pour l’offense au Chef de l’État, quatre mois ; la propagation de faux bruits, 16 mois. La Cour a choisi d’additionner les peines pour chaque infraction, aboutissant à cette sentence de 84 mois, une sévérité que nous regrettons profondément. »
Jean Marc Kabund, bien que non présent dans la salle d’audience, a ainsi pris connaissance de son sort. La Cour s’est contentée de lire la décision, laissant planer une atmosphère de tension et d’incertitude.
Cette nouvelle condamnation ajoute une nouvelle couche d’attente à un dossier qui a déjà suscité un intense débat public. Le ministère public avait initialement requis une peine de trois ans de prison ferme à l’encontre de Kabund. Cependant, la défense de l’ancien vice-président continue de marteler que les preuves à charge font cruellement défaut. Ils maintiennent donc, avec espoir, leur plaidoyer pour l’acquittement de leur client.
Rappelons que Jean Marc Kabund fait face à une série d’accusations particulièrement lourdes, au nombre de douze. Parmi elles figurent l’outrage envers les institutions du pays, notamment le Parlement et le Gouvernement, ainsi qu’une offense au chef de l’État. Ces charges découlent d’une déclaration faite lors d’une conférence de presse en juillet 2022. Son parti politique, l’Alliance pour le changement (A.ch), a vivement réagi en qualifiant Kabund d' »otage » du pouvoir en place, soulignant une décision antérieure qui aurait dû le placer en résidence surveillée, une mesure que le parquet avait négligé de mettre en œuvre.
Au-delà des faits, l’affaire Kabund suscite des interrogations profondes sur la justice et la politique en République démocratique du Congo. Les militants de l’Alliance pour le changement (A.ch) observent attentivement l’évolution de la situation à Kinshasa, où les enjeux politiques et judiciaires se rejoignent dans un climat tendu. La date du 13 septembre sera incontestablement marquée par cette affaire qui continue de captiver l’attention nationale.