La Belgique, ancienne puissance coloniale en République démocratique du Congo (RDC), assume la présidence du Conseil de l’Union européenne (UE) pour les six premiers mois de 2024, du 1ᵉʳ janvier au 30 juin. Au cœur de son agenda, Bruxelles met en avant plusieurs priorités, dont la mise en œuvre de la Stratégie européenne pour la région des Grands Lacs.
Dans un document de politique générale consulté par Afriquactu.net, la Belgique souligne son engagement continu en insistant sur ses relations privilégiées avec la RDC, le Rwanda, le Burundi, et la région dans son ensemble.
« Afin de favoriser des solutions pérennes aux conflits prolongés et à la grave crise humanitaire qui affectent les populations vivant à l’est de la République démocratique du Congo, la Belgique poursuivra son plaidoyer pour adresser les racines des conflits, et pour renforcer l’engagement multidimensionnel de la communauté internationale. La promotion de la paix, la démocratie et le développement durable reste l’objectif premier », affirme-t-elle, soulignant son soutien aux processus de médiation visant à mettre fin à l’instabilité dans la région, que ce soit par la diplomatie ou des contributions concrètes aux processus de Luanda et de Nairobi.
Concernant la Monusco, dont le mandat a été reconduit jusqu’au 20 décembre 2024, la Belgique promet de maintenir son engagement en faveur d’une transition ordonnée et coordonnée. Cette transition doit mettre la protection des civils au cœur des priorités tout en préservant les acquis des Nations unies dans la stabilisation de l’Est de la RDC et en réponse aux besoins humanitaires du pays.
« Ces priorités seront également reflétées dans la Stratégie Afrique centrale qu’il conviendra de faire évoluer en 2024 à la lumière des développements sur le terrain », précise le document de politique générale.
En ce qui concerne le Rwanda, la Belgique souhaite maintenir les différents axes de coopération, encadrés par un dialogue politique permanent. Ce dialogue, selon Bruxelles, doit permettre de discuter ouvertement de sujets sensibles tels que les droits humains, en particulier la violence persistante dans l’Est de la RDC, et les droits politiques en vue des élections présidentielles en 2024.
Pendant sa présidence, en ce qui concerne le Burundi, la Belgique entend veiller à ce que ses échanges réguliers et approfondis avec les autorités burundaises portent sur la défense des droits humains, l’accès à la justice et aux libertés politiques.
La présidence belge assure également qu’elle facilitera un débat plus large sur l’avenir de la politique étrangère, de développement, de commerce, de sécurité et de défense de l’UE. Cela contribuera à façonner le programme stratégique pour l’après-2024.
Manassé Kitemoko kosi