La tension persiste autour de la destitution de 82 candidats aux élections législatives, dont les suffrages ont été révoqués par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), invoquant des motifs tels que la fraude électorale, la corruption, la violence, et la détention illégale des dispositifs électroniques de vote.
À la suite d’une audience à huis clos tenue le vendredi 12 janvier 2023, le Conseil d’État a surpris en se déclarant incompétent pour examiner les requêtes contestant la décision de la Ceni.
Maître Aimé Tshibangu, avocat représentant 17 des candidats affectés par cette décision, a réagi en exprimant sa déception : « Nous étions convaincus que le Conseil d’État allait examiner attentivement la cause et rendre une décision favorable. Cependant, il s’est déclaré incompétent. Nous acceptons cette décision et chercherons d’autres voies judiciaires ou une nouvelle procédure pour faire valoir nos droits », a-t-il déclaré à Media Congo Press le même jour.
Parmi les 82 candidats disqualifiés par la Ceni, on dénombre trois ministres en exercice, quatre gouverneurs de province, des professeurs d’université, des mandataires publics, ainsi que de nombreux députés et sénateurs de la législature sortante.
Trois gouverneurs de province, y compris celui de la ville de Kinshasa, ont déjà été déférés devant la justice. Le procureur général a également l’intention de saisir le Premier ministre, l’Assemblée nationale, et le Sénat au sujet de trois membres du gouvernement et de parlementaires, selon des sources de son cabinet.
La Rédaction