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« La Maison Schengen n’a plus sa raison d’être en RDC » (Héritier Watanabe)

C’est devenu comme une affaire d’État. L’indignation est unanime. La scène musicale toute entière est scandalisée. Werrason, celui qu’on appelle affectueusement le « Roi de la forêt » interdit de voyager avec son orchestre faute de visas. Le bug se trouverait au niveau de la Maison Schengen à Kinshasa. Les visas tardent à être délivrés, le temps presse, entretemps le premier rendez-vous a été reporté. Le concert initialement prévu le 17 septembre a été renvoyé au 25 septembre, date que le patron de l’orchestre a des doutes à confirmer.

« Il y a encore de soucis. Le concert a été reporté mais nous ne savons pas comment faire un message pour confirmer la date du 25 septembre aux fans puisqu’on est toujours pas sûr. Les musiciens n’ont toujours pas les visas », déplorait Ngiama Makanda Werrason devant la presse musicale.


Noël Ngiama Makanda Werrason

Plusieurs réactions ont cependant été enregistrées. Sur tous les plateaux de télévisions musicales, un seul message : indignation. Le plus indigné, Héritier Watanabe, artiste musicien et ancien de l’orchestre Wenge Musica Maison mère. Lors d’une émission, la Pulga très déçu exige la fermeture de la Maison Schengen.

« Ça ne profite en rien aux congolais surtout moins aux artistes musiciens. Il faut fermer la Maison Schengen et laisser chaque pays octroyer librement ses visas », indique Héritier Watanabe, qui se dit aussi victime et qui a failli manqué un concert en Europe à cause des interférences au sein de la Maison Schengen.

Autrefois appelé « Maison Schengen », le « Centre européen des visas » est en fait une sorte de consulat de l’Union européenne, placé sous l’autorité de la Belgique. Ce dispositif consulaire avait été fermé par Kinshasa par mesure de rétorsion contre la Belgique. Kinshasa réagissait à la suspension de la coopération bilatérale décidée par Bruxelles pour protester contre la répression de manifestations demandant le départ de l’ex-président Joseph Kabila.

La réouverture de ce dispositif est une promesse de campagne de Félix Tshisekedi, le nouveau président congolais. Un autre signe de détente, Kinshasa a récemment autorisé la compagnie aérienne Brussels Airlines à effectuer à nouveau sept vols par semaine entre Bruxelles et Kinshasa.

La Tribune Plus /Bisonews

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