Parmi les chefs d’États qui ne respectent pas les droits de l’homme dans le monde figure en bonne place Paul Kagame, président de la République du Rwanda. Des opposants emprisonnés sans motif valable, les leaders d’opinion et les journalistes bastonnés puis arrêtés sans procès, exécutions sommaires des porte-voix de l’opposition même à l’extérieur du pays de mille collines… En tout et pour tout, le régime Kagame convient de figurer sur la liste noire du « pays le plus respectueux des droits de l’homme », en l’occurrence, les USA.
Cependant, il est simplement superfétatoire de s’imaginer un seul instant que le pays de l’oncle Sam se prononce contre le régime Kagame, a leur solde, dans une guerre ouverte face au pays de Lumumba dont les USA, qu’on se le dise, ne jurent que par son émiettement depuis plus d’une décennie déjà.
Dès lors, s’attendre que Blinken puisse agiter le moindre petit doigt contre la politique de son pays, en condamnant le Rwanda, cette nation sur laquelle ils comptent énormément pour venir à bout de la témérité de l’héritier d’Emery Patrice Lumumba, Félix Tshisekedi, qui défend bec et ongles l’intégrité de la République démocratique du Congo est simplement utopique. N’est-ce pas à son actif, qu’un seul centimètre de notre pays ne serait bradée pendant mon mandat ?, a-t-il déclaré.
Cessons donc, chers compatriotes, de nous leurrer. Les USA ont peur du pays de Lumumba plus que de la Russie. Car, le développement du Congo de Félix Tshisekedi va provoquer l’émergence d’une quatrième puissance à l’échelle mondiale, susceptible d’échapper à leur contrôle, à l’instar de la Corée du Nord. Ce qui aura pour conséquence de réduire sensiblement leur hégémonie, particulièrement en Afrique subsaharienne.
Ainsi, ils ne souhaitent nullement voir leur homme de main, en la personne de Paul Kagame, disparaître aussi facilement de la scène politique en Afrique centrale, au risque de ne pas lui trouver rapidement un remplaçant aussi manipulable à souhait.
En conséquence, l’Afrique a un challenge difficile à vaincre, mais pas insurmontable pour sortir du dictat des USA, en particulier, et de l’occident, en général, pour lequel il ne doit transiger. Il va de soi que l’isolement de Kagame soit la première stratégie susceptible de mettre en mal la politique interventionniste des USA.
Ensuite, créer des opportunités financières pouvant dégager les budgets des pays africains accrocs aux finances occidentales, en disposant de nos propres ressources, les blocs pétroliers par exemple comme le fait déjà la RDC, pour se libérer de l’oppression des institutions de Breton Woods. Certes, Franz Fanon ne nous contredira pas. La gâchette du développement de l’Afrique se cache en RDC.
Qui dit mieux ?
Liberté Plus