Le premier ministre honoraire Adolphe Muzito séjourne au Kongo-Central depuis ce samedi 7 janvier 2023 où il poursuit la vulgarisation de sa réforme foncière dénommée « Titrisation des terres « .
Lors d’une conférence débat organisée ce dimanche à Kisantu, dans le district de Lukaya, l’initiateur de Nouvel Élan a présenté ce projet comme le seul moyen de barrer la route à l’invasion étrangère, de booster le développement local des communautés autochtones en faisant des terres comme premier capital des communautés locales.
« Ce n’est pas une façon de barrer la route à l’investissement étranger. Au contraire, c’est un moyen de contraindre tout exploitant de ces terres à associer les communautés locales en leur reconnaissant leur part en tant que des actionnaires à part entière avec comme capital la terre et ce qui s’ensuit », a-t-il expliqué.
Muzito redoute surtout l’invasion de la République démocratique du Congo et l’expropriation qui pourrait s’en suivre si l’État ne titrise pas ses terres.
» Les eaux, les pierres, forêts, chutes, terres arables sans parler des minerais que regorge notre pays. On a tout intérêt à réapproprier nos terres avec des titres au bénéfice des chefs terriens. C’est la seule façon d’éviter ce qui est arrivé aux noirs sud-africains qui représentent 90% de la population mais n’ont que 10% des terres « , a-t-il ajouté.
La titrisation de terre, précisons-le, consiste en la reconnaissance légale de chaque espace territorial en faveur des populations autochtones comme des propriétés perpétuelles.