Amnesty International condamne les violations des droits humains et libertés politiques du premier ministre honoraire de République démocratique du Congo (RDC), Adolphe Muzito, dans la ville de Kikwit, en province du Kwilu, le vendredi 17 février dernier.
Dans un communiqué daté du 22 février 2023, cette organisation de défense des droits de l’homme a fait savoir qu’elle pour responsable de cet acte, le premier ministre congolais, Jean-Michel Sama Lukonde qu’elle appelle dans la foulée à procéder immédiatement à la protection et sécurisation de l’opposant Adolphe Muzito membre du présidium de LAMUKA et Président du Parti Nouvel Élan.
« Ceci porte à croire qu’il y a une décision de votre part visant à museler ce dernier. Amnesty International se trouve dans l’obligation de diligenter une enquête pour déterminer les responsabilités. Il serait mieux de laisser ce dernier ( Adolphe Muzito) tenir ses activités politiques sans interférence de vos services. Nous vous tenons pour responsable des violations des droits humains et libertés politiques dans la ville de Kikwit, province du Kwilu. Un dossier sera ouvert à cet effet », lit-on dans ce communiqué parvenu à BISONEWS .CD
D’après ce communiqué, Adolphe Muzito n’a pas tenu son rassemblement dans la ville de Kikwit le vendredi 17 février 2023 comme il l’avait prévu. La même source renseigne qu’un important dispositif sécuritaire a été mobilisé pour empêcher le président du parti politique nouvel élan de tenir son rassemblement de la ville de Kikwit.
« Un important dispositif sécuritaire a été déployé dans plusieurs endroits dans la ville de Kikwit, notamment à proximité du lieu, où le rassemblement devait se tenir. Ce qui est regrettable, votre gouvernement vient d’interdire la conférence de Monsieur Adolphe Muzito prévue à l’université de Kikwit ce 22/2/2023″, renseigne ce document.
Suite à cet acte, Amnesty International doute de l’application des principes de l’État de droit et République démocratique du Congo.
« Cependant, si les meetings des opposants sont empêchés, ce qu’il y a un sérieux problème de la mise en application de l’Etat des droits », conclut-elle.
Adolphe Muzito, leader du parti Nouvel élan, est dans le Congo profond pour sensibiliser la population sur la nécessité de titriser les terres.
Pour Adolphe Muzito, les droits des chefs des terres doivent être reconnus non seulement en tant que chefs coutumiers, mais aussi comme représentants d’une communauté d’intérêts, qui a ses terres et son héritage, a estimé l’ancien Premier ministre au cours d’une conférence de presse.