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RDC : Lamuka révèle que 6 centres d’enrôlement n’ont jamais ouvert leurs portes et seuls 48% des kits d’enrôlement ont été déployés à Bosobolo

La coalition de l’opposition au pouvoir en place en République démocratique du Congo, Lamuka, dont le parti politique nouvel élan d’Adolphe Muzito est membre, révèle que 6 centres d’identification et d’enrôlement n’ont jamais ouvert leurs portes et seuls 48% des kits d’enrôlement ont été déployés à Bosobolo l’un des territoires de la province du Nord -Ubangi .

C’est ce renseigne la commission de suivi, de surveillance des opérations électorales et de lutte contre fraude (CSOL/Lamuka) dans un rapport  dans un document parvenu à la rédaction de Bisonews.CD, vendredi 24 mars 2023, signé par Focas kukelemena, Coordonnateur de la CSOL/LAMUKA à l’issue d’un monitoring.

A en croire  le même document, ce monitoring est le résultat de la mise sur pied en date du 10 décembre 2022 de la Commission de suivi, de surveillance des opérations électorales et de lutte contre la fraude électorale « CSOL ».

« Vu l’opacité qui caractérise la CENI de monsieur KADIMA, malgré notre demande d’accréditation des témoins adressée à la CENI en date du 22 décembre 2022, qui est restée sans réponse, votre commission s’est battue pour obtenir les différents indicateurs qui vont nous permettre de comprendre tant soit peu les faiblesses, mais aussi la logique obscure de la CENI. Nous exposons ci-dessous les différents tableaux fournis par nos camarades de l’arrière-pays, ainsi leurs observations de terrain dans chacune des 6 provinces suivies », lit-on dans ce document de la CSOL.

D’après la même source, ces  provinces ont été choisies judicieusement afin de rendre notre échantillon représentatif de toutes les provinces de l’aire géographique AO1.

Par ailleurs, il s’observe un enrôlement massif des étrangers Centrafricains sur quelques territoires de la province favorisé par certains acteurs politiques. Il s’agit de :

Territoire de bosobolo: -secteur de bili, quelques villages (lingo, gbayaku, akoya). -secteur de pandu, quelques villages (gbigo, pandu 1 et pandu 2, gbagi, Buda).

 Territoire de mobayi mbongo : – secteur de mobayi mbongo, quelques villages (lembo, Mando, Nzakara, Basa, 0Yomba, Gbogombo, Esso, Yake, Satema, Limasa, Gbanda-uwe).

Territoire de Yakoma : -secteur de yakoma, quelques villages (Gomba,Moyongo, Ngazamba,Waso).

 Dans la ville de gbadolite : – commune de Nganza (village wele) et commune de Molegbe (village Mogoro).

Au vue des incohérences constatés dans ce processus, la commission de suivi, de surveillance des opérations électorales et de lutte contre fraude note également que:

 la majorité du personnel de la CENI affectée aux opérations d’enrôlement sont impayés. 

– Tout le personnel de la CENI travaille avec des arriérés des salaires. D’où la entation pour certains de monnayer leurs services auprès de la population. D’autres se démotivent d’autant plus que les machines tombent régulièrement en panne .

– Le  Personnel inexpérimenté et pas à la hauteur de la tâche à cause de non-respect des résultats de concours de sélection des candidats.

–  Lenteur dans l’opération d’enrôlement, d’où des longues files d’attente.

– La grande opacité de la CENI vis-à-vis des partis politiques de la résistance, quant à l’accès libre à l’information pose un très sérieux problème de transparence, de crédibilité et de partialité quand aux élections à venir !

– Corruption constatée dans certains centres à Matadi, Kinshasa et dans le Nord- Ubangi où des centrafricains se font enrôler.

– Opacité totale et délibérée quant à l’accès aux données pour la ville de Kinshasa,

– Incertitudes, doutes et suspicions quand au nombre des Kits affectées dans chaque centre par rapport à ce qui était prévu.

Ainsi, cette structure formule cinq recommandations pour améliorer le processus électoral en RDC.

– Exigeons un audit indépendant sur le nombre des Kits distribués par rapport à ceux prévus, les centres réellement fonctionnels, les perdiemes et arriérés des salaires du personnel de la CENI,

2 Exigeons la présence des témoins des partis politiques dès l’enrôlement dans la 2ème aire pour garantir la transparence des opérations dans les aires géographiques A02 et A03.

3 Au regard des observations étalées ci-haut, le délai additionnel de 25 jours accordés pour l’enrôlement est insuffisant. De notre point de vue, il faut minimum 3 mois, de peur que le nombre total des personnes enrôlées soit en dessous du seuil estimé, avec comme conséquence une réduction drastique du nombre des sièges dans l’aire A01 ; donc moins de députés à tout le niveau du pouvoir, de même moins de poids politique pour chaque province de l’aire géographique A01.

4 Nous exigeons une commission d’enquêtes mixte et paritaire composée de la : « Justice, Société civile, Résistance et Ceni » pour tirer au claire le scandale lié aux matériels et cartes d’électeurs découverts aux mains des particuliers. De même, l’enrôlement des étrangers Centrafricains dans certaines localités de Sud-Ubangi.

5 La requalification de la CENI et de toutes les institutions régaliennes liées au processus électoral pour espérer une organisation d’élections libres, crédibles, transparentes, démocratiques et impartiales.

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