Kinshasa, le 3 août 2023 – Un voile d’incertitude plane sur les résultats de l’Examen d’État de cette année en République Démocratique du Congo (RDC), alors que le Centre National de Correction, chargé de l’évaluation des copies, demeure fermé. Cette situation découle de l’inquiétant impasse financière dans laquelle se trouve le centre, causée par le non-paiement des inspecteurs depuis deux ans, d’après les propos alarmants d’un syndicaliste.
L’absence de rémunération pour les agents impliqués dans le processus de correction a mis en évidence des fissures majeures dans la gestion gouvernementale de l’éducation et soulève des préoccupations quant à la qualité et l’intégrité du système éducatif national. Cette situation a un impact direct sur les enseignants qui ont joué un rôle crucial dans l’évaluation des élèves, notamment lors de l’Examen National de Fin d’Études Primaires (ENAFEP) en 2020, ainsi que sur les agents ayant corrigé le Test National de Sélection et d’Orientation Scolaire et Professionnelle (TENASOSP) l’année dernière.
Alors que les élèves attendent avec anxiété leurs résultats, l’absence de communication officielle de la part des autorités ajoute à la confusion et à l’inquiétude grandissante parmi les parents et les éducateurs. Cette situation soulève également des questions sur la transparence et la responsabilité dans la gestion des ressources gouvernementales allouées à l’éducation.
Les regards se tournent désormais vers le gouvernement pour des réponses claires sur la résolution de cette crise. La fermeture du Centre National de Correction met en évidence la nécessité urgente de résoudre les problèmes structurels qui entravent le système éducatif congolais, en garantissant le paiement équitable des enseignants et des agents impliqués dans les évaluations nationales. Les observateurs du secteur éducatif appellent à une réforme immédiate et à des mesures concrètes pour assurer la viabilité à long terme de l’éducation en RDC, et ainsi offrir aux élèves le potentiel d’un avenir éducatif solide et prometteur.
En conclusion, la situation actuelle met en lumière la nécessité cruciale pour le gouvernement de prioriser l’éducation et d’assumer sa responsabilité envers les enseignants et les acteurs impliqués dans la garantie de l’intégrité du système éducatif. Le devenir de milliers d’élèves est en jeu, et il est impératif que des mesures immédiates soient prises pour résoudre cette crise et pour éviter toute détérioration future de la qualité de l’éducation en RDC.