À la suite du fiasco de Congo Airways, les plus hautes instances gouvernementales révèlent l’éclosion imminente d’une nouvelle entreprise aérienne. Les détails exclusifs enfin dévoilés !
Lors de la 114ème séance du Conseil des ministres, sous la présidence du Premier ministre Sama Lukonde, en l’absence du Président de la République actuellement en mission aux États-Unis pour la 78ème Assemblée de l’ONU, les ministres en charge du Portefeuille, des Transports, des Voies de Communication et du Désenclavement ont présenté deux informations de première importance. Ils ont abordé la mise à jour du dossier de création de la nouvelle compagnie aérienne Air-Congo, tout en évoquant le processus d’élimination de la République démocratique du Congo (RDC) des listes restrictives dans le secteur aérien.
D’après le compte rendu officiel, signé par la ministre de la Culture, Catherine Katungu, agissant au nom du ministre de la Communication et des Médias en mission, la ministre du Portefeuille, Adèle Kayinda, a rappelé l’existence d’un protocole d’accord établi par le gouvernement avec le « Groupe Ethiopian Airlines » par le biais du ministère des Transports. Cette collaboration stratégique a pour objectif de stimuler les investissements dans le secteur aéronautique, de renforcer les réseaux d’exploitation et d’accroître les capacités techniques et opérationnelles.
Madame Kayinda a tenu à souligner que la création de la nouvelle compagnie nationale, baptisée « Air-Congo », ne porterait en aucune manière atteinte à « Congo Airways ». En effet, la mise en œuvre du Plan d’urgence et de stabilisation de cette dernière est déjà en cours, incluant notamment la location d’un avion en leasing et l’acquisition d’un autre appareil.
De son côté, le ministre des Transports, Marc Ekila, a exposé un plan d’affaires détaillant une évaluation complète des capacités économiques, financières et juridiques d’Air-Congo. Ce document comprend également un calendrier précis décrivant les 22 étapes à accomplir sur une période de 157 jours, depuis la création de la compagnie jusqu’au lancement du processus pour obtenir le Certificat de Transporteur Aérien (CTA).
En ce qui concerne le second point, qui traite de la sortie de la RDC des listes d’exclusion aérienne, Marc Ekila a assuré le Conseil de l’engagement inébranlable du pays à respecter les normes de sécurité et de sûreté dans l’exploitation de l’espace aérien international. Il a rappelé qu’un audit avait été réalisé pour évaluer la capacité de la RDC à se conformer aux normes internationales en matière d’aviation civile et à superviser efficacement la sécurité aérienne. Le résultat s’est avéré positif, avec un score de 64,07 %, une amélioration par rapport aux 50 % de 2018.
Le ministre des Transports a également révélé que des contacts préliminaires avaient été établis avec la Commission de l’Union Européenne en vue du retrait des compagnies aériennes congolaises de la liste noire, sur laquelle elles figuraient depuis 2006 en raison de performances insatisfaisantes lors des audits précédents.
« À la réception du Rapport Final de l’audit, tous les services audités sont actuellement mobilisés pour élaborer des plans d’actions correctives visant à résoudre les constatations et recommandations de l’audit, en vue de leur présentation à l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) dans les prochains jours », conclut le compte rendu de cette réunion ministérielle.