Situé à quelques mètres de la frontière avec l’Ouganda, le village de Mungo, dans le territoire de Rutshuru, fait face à une crise de spoliation de terres qui suscite l’indignation de ses habitants. Les rebelles du M23 ont empêché les résidents d’accéder à leurs champs, provoquant une tension grandissante dans la région.
La situation est d’autant plus préoccupante que la grande partie de Mungo a été annexée à l’Ouganda à la suite de déplacements illégaux des bornes frontalières, comme l’a dénoncé la société civile locale. Cette annexion a eu des conséquences dévastatrices pour les habitants qui se voient privés de leurs terres ancestrales.
« J’ai huit enfants, et c’est mon père qui m’avait légué cette portion de terre. Depuis des années, tous les anciens du village connaissent parfaitement la frontière entre l’Ouganda et la RDC. Malheureusement, le M23 prétend venir nous sauver, mais ils offrent nos terres, une partie de notre cher pays, la RDC, à leurs alliés ougandais, qui ne sont là que pour nous piller« , déplore l’une des victimes, les larmes aux yeux.
La population de Mungo ne compte pas rester les bras croisés face à cette spoliation. Elle exprime son désir de porter plainte afin que justice soit rendue et que leurs terres soient restituées. Les tensions demeurent vives dans la région, et les autorités congolaises sont interpellées pour trouver une solution à cette situation alarmante.
Cette affaire met en lumière les enjeux complexes liés à la délimitation des frontières et à la préservation des droits fonciers des populations locales en RDC. Les habitants de Mungo aspirent à un avenir où ils pourront jouir pleinement de leurs terres et de leur souveraineté, à l’abri des conflits et des spoliations.