La République Démocratique du Congo (RDC) fait face à une situation financière préoccupante avec le dépassement massif des crédits budgétaires dans plusieurs institutions gouvernementales et ministères. Pas moins de 7 institutions clés, dont la Présidence, la Primature et l’Assemblée nationale, se retrouvent sous les projecteurs pour avoir dépassé leurs budgets alloués de plus de 100%. En outre, 22 ministères sont désormais inclus dans cette liste alarmante.
La Présidence de la République se distingue par un dépassement budgétaire remarquable de 190%, suivi de près par la Primature avec un excès de 132%. L’Assemblée nationale n’est pas en reste, avec un dépassement de 145%, tandis que le Sénat affiche un taux de 184%. Le secrétariat général du gouvernement est également pointé du doigt avec un dépassement astronomique de 257%, tandis que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et la Cour des comptes sont respectivement à 145% et 126%.
La situation devient encore plus inquiétante lorsque l’on examine les ministères clés. Le ministère des Affaires étrangères, par exemple, présente un dépassement budgétaire ahurissant de 401%, tandis qu’Intérieur et Sécurité enregistre 183%. Le ministère de la Défense et des Anciens Combattants est également dans la ligne de mire avec un dépassement de 249%, tandis que le ministère de l’Économie Nationale atteint 183%. Les ministères des Finances et du Budget sont en situation critique avec des dépassements respectifs de 182% et 334%.
La justice, qui joue un rôle crucial dans la stabilité du pays, n’est pas épargnée, avec un excès de dépenses de 202%. Les ministères chargés des Relations avec le Parlement, de la Santé, de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) et de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) dépassent également leurs budgets de manière significative, avec des pourcentages de 132%, 124%, 107% et 113% respectivement.
Les ministères de l’Agriculture, de l’Industrie et du Commerce Extérieur font également l’objet d’une surveillance accrue en raison de leurs dépassements de 141%, 334% et 138%. Le ministère de la Communication et des Médias enregistre un excès de dépenses de 130%, tandis que les Affaires Foncières et l’Environnement font état de dépassements massifs de 216% et 371%.
Le secteur des Sports et Loisirs subit une pression financière importante avec un dépassement de 288%, tandis que l’Intégration Régionale, les Actions Humanitaires et les Affaires Coutumières dépassent également les 100% avec des pourcentages respectifs de 155%, 627% et 102%. Le ministère de l’Aménagement du Territoire se démarque avec un dépassement budgétaire de 365%.
Cette situation financière critique soulève des inquiétudes quant à la gestion des ressources publiques en RDC. Les autorités devront prendre des mesures urgentes pour remédier à cette crise budgétaire et garantir une utilisation responsable des fonds publics. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, et il est impératif que des réformes efficaces soient mises en place pour rétablir la stabilité financière du pays.