Kinshasa, RDC – Dans une tentative de résoudre la crise sécuritaire persistante au Nord-Kivu, où les rebelles soutenus par le Rwanda maintiennent leur emprise sur certaines localités, la France et la Belgique insistent sur la voie du dialogue entre Kinshasa et le M23.
Le chef du M23, Bertrand Bisimwa, a récemment accusé le président Félix Tshisekedi de rejeter « catégoriquement et officiellement » une résolution pacifique des causes profondes des conflits qui persistent dans l’Est du pays. Face à cette situation, Paris a émis un appel à toutes les parties impliquées pour s’engager dans un dialogue constructif, visant à rétablir la paix et la sécurité pour les populations locales.
« Dans le contexte de tensions à l’Est de la République démocratique du Congo, la France rappelle son soutien aux initiatives régionales en faveur d’une solution pacifique et durable à la crise actuelle« , a déclaré le gouvernement français lors d’une communication officielle jeudi.
La Belgique s’est également ralliée à cet appel, réitérant son soutien aux efforts diplomatiques régionaux axés sur la désescalade et la recherche d’une paix durable dans l’Est de la RDC. Bruxelles a appelé les autorités congolaises à se montrer ouvertes et constructives dans le cadre de ces initiatives, soulignant son engagement continu aux côtés de la République démocratique du Congo.
Cette position franco-belge est alignée avec celle du Conseil de sécurité de l’ONU, qui, dans sa dernière résolution sur la prorogation du mandat de la Monusco, a appelé au calme et au renforcement du dialogue entre la République démocratique du Congo et le Rwanda pour favoriser une paix durable dans la région.
Le Conseil de sécurité a souligné l’importance de coordonner des initiatives politiques et des mesures coercitives complémentaires en République démocratique du Congo. Ces actions devraient bénéficier du soutien du secrétaire général António Guterres, de la représentante spéciale du secrétaire général pour la République démocratique du Congo, Bintou Keita, et de l’Envoyé spécial du secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Huang Xia.
De plus, l’ONU a réaffirmé la nécessité d’une stratégie régionale intégrée et d’un engagement politique fort de la part du gouvernement congolais, de l’Union africaine (UA), de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour éliminer la menace posée par les groupes armés.
La Rédaction