Au premier trimestre 2024, la République démocratique du Congo a alloué une part significative de ses recettes à des dépenses de sécurité exceptionnelles, révélant ainsi les défis auxquels le pays est confronté en matière de sécurité intérieure. Selon le ministre des Finances, Nicolas Kazadi Kadima, lors d’un briefing avec les médias, 27 % des recettes nationales ont été consacrées à ces dépenses, marquées par une augmentation par rapport aux années précédentes.
Le ministre a souligné que cette allocation budgétaire était indispensable en raison de l’escalade du conflit dans l’est du pays, où le gouvernement affronte le mouvement M23, accusé d’être soutenu par Kigali. Cette situation sécuritaire tendue nécessite des investissements conséquents pour contrecarrer une menace bien armée et soutenue extérieurement.
En effet, environ 700 milliards de francs congolais ont été dépensés par le Trésor public pour couvrir les dépenses liées à la sécurité durant ces trois mois, comme l’indique un document du ministère. Cette somme représente une charge lourde pour l’économie du pays, qui peine déjà à financer d’autres secteurs vitaux comme la santé et l’éducation.
Le financement de la sécurité reste une priorité pour le gouvernement de la RDC, surtout dans un contexte où l’Est du pays continue de faire face à des violences et des tensions exacerbées. La nécessité de défendre le territoire national justifie, selon les autorités, ces dépenses importantes, mais pose également la question de l’équilibre entre les impératifs sécuritaires et le développement socio-économique.
Signé par l’équipe éditoriale