Un groupe de députés nationaux proclamés élus puis invalidés pour des erreurs matérielles contestent vigoureusement les décisions de la Cour Constitutionnelle en République Démocratique du Congo. Leur récente déclaration à Kinshasa met en lumière leur profonde préoccupation quant à la légitimité et à l’indépendance de la plus haute juridiction du pays.
Ces dix-neuf députés, tous membres de l’Union Sacrée de la Nation, remettent en question la légalité de leur invalidation, affirmant que l’ordre de les invalider serait venu d’une Commission spéciale. Cette commission aurait dressé une liste de députés à réhabiliter lors de l’examen des requêtes en rectification des erreurs matérielles, une pratique qu’ils estiment contraire aux principes démocratiques.
« Il est inacceptable de voir la Cour Constitutionnelle, institution garante de l’ordre constitutionnel, agir de manière partiale et en violation flagrante de la Constitution et de la loi électorale« , a déclaré l’un des députés invalidés lors de la déclaration.
Face à cette situation, les députés proclamés élus puis invalidés ont décidé de saisir la Cour Constitutionnelle pour contester en inconstitutionnalité l’Arrêt RCE1522, considéré comme un affront à la justice congolaise déjà fragilisée. Ils appellent également le président Félix Tshisekedi à intervenir pour garantir le respect de l’ordre constitutionnel et le fonctionnement démocratique des institutions.
En refusant d’exécuter cet Arrêt, ces députés affirment agir en conformité avec l’Article 28 de la Constitution qui garantit le respect de l’ordre constitutionnel. Leur position met en lumière les tensions politiques persistantes en République Démocratique du Congo et soulève des questions sur l’indépendance de la justice dans le pays.